Bernard COURADES.
Il est des symboles et des images qui portent en eux
l'essence même des valeurs qu'ils ont su mettre en pratique. C'est le cas pour
Bernard Courades, président fondateur du Nousty-Sports. Comment de l'Armée
Secrète où il passa des années de sa jeunesse, il fut amené à faire s'épanouir la
jeunesse béarnaise de Nousty en
l'amenant à découvrir le handball. Pour qu'après ceux qui couraient sous
des balles meurtrières, il y ait ceux qui courent en toute liberté avec un
ballon en cuir.
Bernard nous a
quittés à l'approche du 70ème anniversaire de ce club, son club, ravivant
ainsi les souvenirs les plus riches d'une épopée sportive qui se révéla
essentiellement une aventure humaine. Il lui a insufflé toute la force et la
richesse qui ont permis de parcourir ainsi les années. L'hommage qui lui a été
rendu par l'équipe première venue fêter son titre de championne de France sous
ses fenêtres disait à la fois l'émotion du président fondateur et des jeunes
qui prolongeaient ainsi son message de foi et d'espoir.
Porteur des vertus paysannes du terroir où il exerça son
métier d'agriculteur, Bernard témoignait de son engagement constant en se
dévouant sans relâche au service de la communauté. Il était le témoin d'une
grande part de l'histoire du village pour y avoir pris part. C'est avec toute
l'émotion que mérite son passage parmi nous que nous nous remémorerons les
gestes quotidiens qui lui ont valu l'estime de chacun. Il savait faire
ressentir combien il appréciait les moments de rencontre où sa voix forte captivait
toujours son auditoire. Comme il a su être et demeurer le pivot de la cellule
familiale qu'il avait contribué à former avec Lucienne.
A la fin d'un match, les joueurs saluent leurs adversaires. Combien longue, variée et émouvante
sera la haie d'honneur qui accompagnera Bernard lors de sa dernière sortie du
terrain de la vie.
(Texte destiné à être publié sur le site du PNS, à la demande de son président, Gilles Lamude et sur le journal Sud-Ouest)
(Article envoyé à Pyrénées-Presse)
(Quand on voit ce qu'il reste de ces textes après publication dans la presse locale, on comprend l'utilité d'un blog)
(Texte destiné à être publié sur le site du PNS, à la demande de son président, Gilles Lamude et sur le journal Sud-Ouest)
(Article envoyé à Pyrénées-Presse)
Bernard
COURADES.
Il est des symboles et des images
qui portent en eux l'essence même des valeurs qu'ils ont su mettre en pratique.
C'est le cas pour Bernard Courades, président fondateur du Nousty-Sports. Après
son engagement dans l'Armée Secrète, il fut amené à faire s'épanouir la
jeunesse béarnaise de Nousty en l'amenant à découvrir le handball. Avec quelques graines prometteuses plantées dans la terre
béarnaise, il a fait pousser une récolte qui s'enrichit d'année en année. Une œuvre
vivante qui se développe et grandit sans cesse depuis près de 70 ans. Un cœur immense
qui bat et se régénère pour aller encore plus haut. Pour qu'après ceux
qui couraient sous des balles meurtrières, il y ait ceux qui courent en toute
liberté avec un ballon en cuir.
L'hommage qui lui a été rendu par
l'équipe première venue fêter son titre de championne de France sous ses
fenêtres disait à la fois l'émotion du président fondateur et des jeunes qui
prolongeaient ainsi son message de foi et d'espoir. Il
l'a vécu simplement en homme de la terre qui sait combien il est long le chemin
qui va du semis à la récolte. L'œuvre est encore plus belle quand on peut la
contempler avec la sérénité d'esprit dont il a toujours fait preuve. Bernard
est la figure tutélaire de ce club, la clef de voûte, la référence morale
vers qui tous regardent.
Quand le
vent de l'Histoire fait tourner une page de la vie de notre village, les gestes
les plus simples sont chargés de l'affection qui voudrait faire revivre les
instants passés.
Porteur des vertus
paysannes du terroir où il exerça son métier d'agriculteur, Bernard témoignait
de son engagement constant en se dévouant sans relâche au service de la
communauté. Il fut le témoin d'une grande part de l'histoire du village pour y
avoir pris part. C'est avec toute l'émotion que mérite son passage parmi nous
que nous nous remémorerons les gestes quotidiens qui lui ont valu l'estime de
chacun. Il savait faire ressentir combien il appréciait les moments de
rencontre où sa voix forte captivait toujours son auditoire. Il a su être et
demeurer le pivot de la cellule familiale qu'il avait contribué à former avec
Lucienne.
Combien longue, fournie et
émouvante sera la haie d'honneur qui accompagnera Bernard lors de sa dernière
sortie du terrain de la vie.
(Quand on voit ce qu'il reste de ces textes après publication dans la presse locale, on comprend l'utilité d'un blog)
Je n'aime pas beaucoup prendre des photos dans une cérémonie religieuse, qui plus est lors d'obsèques. Qu'elles soient considérées comme la prolongation et la pérennisation de l'hommage qui a été rendu à Bernard.
C'est pour cela aussi que les vidéos sont de qualité médiocre.
Quelques réflexions
La cérémonie.
Le cercueil porté par les présidents successifs du club : Gilles Lamude, Francis Nouguez, Jean-Marc Borde-Baylacq, Bernard Potier. Son maillot du club et un ballon portés par 2 anciens présidents : Anselme Bernadets et Bernard Lagarrue. Le coussin avec toutes ses décorations par son petit fils.
La haie d'honneur des anciens combattants, demandée par Gérard Caubet, à la sortie de l'église comptait aussi des anciens joueurs (Roger Sarthou, Lucien Vignau-Loustau {pardon si j'en ai oublié} et le porte-drapeau : Marcel Cassou. Et Jeannot Loste-Salle). Ce furent les pionniers du hand à Nousty et, ironie de l'Histoire, eux aussi durent prendre les armes pour aller combattre pour le pays, en une contrée lointaine, mais pour eux ce fut parfois à coups de crosse dans les reins.
Et maintenant.
La fenêtre va rester silencieuse, celle où il suffisait de toquer au carreau pour voir apparaître le visage rayonnant de Bernard, ravi de pouvoir échanger comme il en avait l'habitude et participer ainsi à la vie du village qui passait à côté de lui.
Dernièrement, Bernard a rendu visite à une voisine, Marie Clos-Cuyaubère. Une longue page de l'histoire de notre village a été évoquée à ce moment, comme il est possible de l'imaginer. Et avec ces deux mémoires coordonnées, la faconde de chacun des interlocuteurs, ce fut, à n'en pas douter, un instant d'une rare richesse émotionnelle et personnelle pour chacun.
De la même façon, il a reçu la visite d'Odette Cabanne : un moment intense également d'échanges de souvenirs et de réflexions sur la vie personnelle et agricole passée.
Dans le centre de notre village, beaucoup de lumières se sont éteintes : "Ménotte dou Courdè", Madeleine Kiebel, la maison Lafuste qui renaît doucement grâce à une volonté commune, Georgette Loustau, Bernard Trabesse, Irénée Peyrous et la maison Laraignou qui a disparu.
Pour ma part, je porte une responsabilité dans le départ de Bernard : il disait toujours à ma fille Emilie qu'il attendait que j'écrive l'histoire du village avant qu'il s'en aille. Je crains que cela ne mette un terme à ma carrière d'écrivain.
L'hommage rendu par Francis Nouguez pour la communauté paroissiale.
MOT D'ACCUEIL DE
BERNARD COURADES
Cher Bernard, c’est avec beaucoup d’émotion qu’au nom de la
communauté paroissiale de NOUSTY je t’accueille dans cette église pour te dire
combien tu as marqué l’histoire de ce village. Né le 6 mars 1923, c’est dans
cette église que tu as été baptisé et dans cette église que tu t’es marié en
1956 avec Lucienne, qui venait du village voisin d’ANGAÏS. Avec elle, vous avez
créé un foyer solide, et accueilli avec joie la naissance de vos trois garçons,
Michel, André et Gilbert. Sont venus ensuite vos cinq petits enfants. Tu m’as
dit un jour combien tu étais heureux que Céline, celle que tu voyais le plus
souvent, et Vanessa aient choisi d’habiter tout près de chez toi. Avec Lucienne,
vous avez fêté vos 50 ans de mariage, mais hélas elle vous a tous quittés en
novembre 2011, et depuis tu as pu rester chez toi avec l’aide de ton fils
Michel et de ta belle fille Marie Cécile. Ta vie Bernard a été très remplie,
puisque dés l’âge de 21 ans tu as rejoint le maquis avec trois amis NOUSTYSIENS
pour combattre l’ennemi nazi, et cet engagement tu vas le continuer jusqu’à la
fin de la guerre sur plusieurs fronts. Trois médailles, dont celles du
combattant et de la guerre, te seront remises pour en témoigner. Après la
guerre, tu voyais que les jeunes du village s’ennuyaient, notamment le
dimanche, et tu as pensé que le sport pouvait remédier à cet ennui, mais
également pourrait leur permettre de se refaire une santé après les années
douloureuses qu’ils venaient de vivre. Oui, mais pour une équipe de foot, et
encore moins de rugby, ils n’étaient pas assez nombreux. C’est alors que Robert
CATTERMAN, professeur de sport, mais également ton cousin par alliance, t’a
suggéré de leur faire pratiquer le handball. Tu as trouvé cette idée excellente,
et comme les jeunes y ont adhéré très vite, l’association sportive NOUSTYSIENNE
est née en 1947, et devenue le NOUSTY SPORTS en 1950. Cher président fondateur,
quelle belle idée!, alors que le club va fêter bientôt ses 70 ans, ce sont des
centaines de jeunes qui ont pratiqué ce sport, conquis des titres, mais surtout,
grâce à toi, ont pu comme tu le souhaitais développer une franche camaraderie, et
pour beaucoup s’épanouir et devenir des hommes impliqués et responsables, objet
principal des statuts du club. Mes souvenirs sont nombreux, mais j’en garde
principalement trois. Le premier, quand j’étais encore tout gamin, et que tu
m’avais emmené avec toi dans ta 203 pour aller voir jouer les pionniers du club
en championnat de France à la salle Michel HOUNAU à PAU. Le deuxième c’est
celui de ton immense joie lorsque nous faisions le tour du village avec les
joueurs, champions de France, sur le plateau du camion de la commune et que
nous nous sommes arrêtés devant ta fenêtre pour te saluer et t’applaudir, le 3ème,
c’est le maillot jaune et rouge du titre qui était suspendu dans ta chambre à ARESSY,
et ce jusqu’à ton ultime souffle. Oui, cher Bernard, les Canaris peuvent te
dire MERCI. Néanmoins, cet accueil serait
loin d’être complet si je ne parlais pas de tes autres actions, qui ne se sont
pas limitées à la création du club. Il y a eu aussi ton engagement de
responsable syndical agricole local, mais également départemental. Tu étais un
agriculteur engagé, un homme plein d’idées et d’initiatives. C’est ainsi que tu
as créé avec tes amis Marcel BORDE BAYLACQ, Irénée PEYROUS et Léon CUYAUBERE la première CUMA. Je n’oublie pas l’époque où
tu faisais avec ta batteuse l’entreprise de battage à domicile. L’enfant que
j’étais vivait cela comme une journée de fête. Enfin, comment ne pas parler de
ton engagement durant plusieurs mandats pour ta commune en tant que conseiller
municipal. Voilà cher Bernard, je pourrais en dire encore plus, notamment sur
les moments d’échanges que nous avions, parce que tu étais un homme de
rencontre, de convivialité. Tu regrettais lorsque tu étais à ta fenêtre que les
gens ne s’arrêtent plus, qu’ils passent trop vite. Par contre, ton bonheur, tu
l’exprimais lorsque le jour de la fête les jeunes conscrits partageaient un
verre avec toi, à l’ombre des arbres, chez toi, dans ta cour. Oui cher Bernard,
je peux dire que tu appréciais ces moments, mais le plaisir était partagé par
les personnes qui avaient le bonheur de te rencontrer. Ta voix particulière
incitait à la rencontre, et tes souvenirs étaient tellement présents. Nous
allons aussi prier et dire au revoir au chrétien que tu étais, au croyant qui
participait aux offices à une époque où le dimanche était repos pour les
agriculteurs, parce qu’il était important de participer à la messe. Je sais,
Bernard, que là haut tu vas retrouver ta chère épouse, tous tes amis qui t’ont
précédé, et enfin je suis persuadé que s’il faut suggérer une idée intéressante
à notre Seigneur Jésus Christ, qui t’a appelé auprès de lui en pleine semaine
sainte. Il te fera confiance et il t’écoutera parce qu’il sait ce qu’a été ton
œuvre terrestre. Cher Bernard, tu m’avais dit combien tu appréciais que je te
regarde en face lorsque je parlais avec toi, aussi c’est en regardant ton
cercueil que je te dis merci hère Bernard et adishatz.
L'hommage rendu par Gérard Caubet, président des Anciens Combattants.
Mon cher Bernard, notre grand ancien, doyen des A/C de Nousty.
Nous voici réunis en cette église, votre famille, vos amis, vos camarades anciens combattants pour vous rendre un dernier hommage.
A l’âge de 21 ans vous avez rejoint la Résistance et participé à des opérations ponctuelles au sein de l’Armée Secrète dans le secteur de Nay du 6 juin 44 au 22 août 44. Puis, incorporé au 18ème RI, au titre d’engagé volontaire pour la durée de la guerre, vous avez fait campagne dans le Sud-Est de la France, en Italie, puis en Allemagne. Vos éminents services ont été récompensés par l’attribution de la Croix du Combattant, de la médaille commémorative de la guerre de 39/45 et du Titre de Reconnaissance de la Nation. Vous avez fait partie de ces jeunes Français qui ont tout quitté pour participer à la libération de notre patrie, et hommage vous en est rendu aujourd’hui.
Bernard, nous ne vous oublierons pas.
Au revoir.
L'hommage rendu par Gilles Lamude, président du Pau-Nousty-Sports
A notre Président Bernard COURADES.
Quand on allume une bougie, on ne sait jamais combien de
temps elle restera allumée.
Sa longévité, tu la souhaitais certainement quand tu
allumas celle de ce que nous appelons aujourd’hui le Pau-Nousty Sports. Initialement,
un club de village créé par tes soins juste après le second conflit mondial.
Créé avec si peu de moyens, mais tant de volonté et de bienveillance pour la
jeunesse de Nousty.
Tu souhaitais la longévité de ce club mais tu n’imaginais
probablement pas l’itinéraire si particulier qui sera le
sien. Non seulement il devînt un club mixte, mais aussi, par un beau soir de
juin 2014 il devînt tout simplement, à l’issue d’un match d’anthologie, le premier
de tous les clubs de handball amateur de France.
Il y a quelques temps, en recevant le maillot de ce titre
de « Champion de France 2014 », tu as eu ce sourire et cette joie qui
semblaient s’adresser à tous tes souvenirs concernant ce club que tu n’as
jamais quitté ni des yeux, ni du cœur.
Oui, ce titre était inimaginable quand tu allumas cette
première bougie. Mais aussi, notre club a eu cette chance inimaginable de te
compter comme notre Président fondateur.
Au nom de toutes les générations de joueurs, arbitres,
dirigeants et bénévoles du Pau-Nousty Sports, j’adresse nos plus vives et nos
plus sincères condoléances à la famille et aux proches de notre ami Bernard
Courades.
Gilles Lamude
Président du PAU-NOUSTY SPORTS
MOT POUR BERNARD
Bernard,
Tu nous
réuni nombreux en ce jour pour ton départ.
Tu vas
retrouver toute une génération qui a participé à la construction de notre village.
Une
génération qui a connu la solidarité d’après guerre sans quoi rien n’était
possible.
Nous avions
échangé sur le sujet et tu avais un
véritable engagement sur la voie du vivre et faire ensemble.
Il va nous
rester bien sûr des souvenirs, des photos et même des films de cette
période avec tes copains, tes voisins du
village. Vous formiez une bien belle équipe ! Il s’en dégageait une joie
de vivre assez exceptionnelle malgré les difficultés de la vie.
Tu avais
compris mieux que quiconque que cest grâce aux rencontres et au partage que
l'on construit notre bonheur.
En tant que
maire je voulais te dire que le village de NOUSTY te rend hommage et te
remercie pour ton engagement de conseiller municipal durant toutes ces années (soit de 1977 à
1989).
Si la
maladie ne t'avait pas freiné je suis sûr que ton implication pour la
collectivité aurait été bien plus importante encore, mais là aussi tu as su transmettre le flambeau à tes enfants.
Pour finir
tu peux être fier des tiens qui t’ont soutenu depuis de longues années et avec
qui tu as su former une famille solide et unie.
Merci
Bernard, nous ne t’oublierons pas.
Hommage rendu à Bernard COURADES, avant le match contre Villeurbanne.
Hommage rendu à Bernard COURADES, avant le match contre Villeurbanne.
Bernard COURADES. (brouillon)
"Exegi monumentum aere perennius" - "J'ai érigé un monument plus durable que l'airain". Ainsi un artiste qualifiait-il son oeuvre.
A la lumière de cette appréciation, comment, nous, pourrions-nous apprécier l'ouvrage de Bernard Courades ? Une oeuvre vivante qui se développe et grandit sans cesse depuis près de 70 ans. Un immense cœur qui bat et se régénère pour aller encore plus haut.
Avec quelques graines prometteuses plantées dans la terre béarnaise, il a fait pousser une récolte qui s'enrichit d'année en année. Bernard a su comprendre et canaliser l'ardeur juvénile de ces jeunes qui sortaient d'épreuves difficiles - comme lui-même dans l'Armée Secrète - pour les amener à porter bien haut les couleurs jaune et rouge et en faire un nouveau porte-drapeau de notre région. Une fois leur journée de travail terminée, comme ils prenaient plaisir à venir discuter avec lui des matches passés et à venir.
La richesse des contacts humains qui se tissaient étaient porteurs d'une force qui devait porter bien loin et bien haut le nom de notre village.
Comme son cœur a du battre lors de la finale du championnat de France ! Et quand les joueurs sont venus le fêter à sa fenêtre ? Il l'a vécu simplement en homme de la terre qui sait combien il est long le chemin qui va du semis à la récolte, et que souvent ce sont les autres qui engrangent. L'oeuvre est encore plus belle quand on peut la contempler avec la sérénité d'esprit dont il a toujours fait preuve. Mais il est une constante dans ce club que, quelque soit le chemin parcouru, au gré des vicissitudes et des victoires, personne n'est oublié et le visage de Bernard est devenu la figure tutélaire de ce club, la clef de voûte, la référence morale vers qui tous regardent.
Quand le vent de l'Histoire fait tourner une page de la vie de notre village, les gestes les plus simples sont chargés de l'affection qui voudrait faire revivre les instants passés.
Ce serait bien restrictif de réduire le rôle de Bernard au Nousty-Sports. Précurseur il le fut aussi dans le domaine agricole, où il privilégiait l'engagement de chacun et l'entraide si nécessaire à ce beau métier. La première CUMA, le service auprès des autres agriculteurs, le dévouement municipal, ce sont autant de jalons qui ont fait de son parcours parmi nous, un passage digne de respect et d'admiration.
A la lumière de cette appréciation, comment, nous, pourrions-nous apprécier l'ouvrage de Bernard Courades ? Une oeuvre vivante qui se développe et grandit sans cesse depuis près de 70 ans. Un immense cœur qui bat et se régénère pour aller encore plus haut.
Avec quelques graines prometteuses plantées dans la terre béarnaise, il a fait pousser une récolte qui s'enrichit d'année en année. Bernard a su comprendre et canaliser l'ardeur juvénile de ces jeunes qui sortaient d'épreuves difficiles - comme lui-même dans l'Armée Secrète - pour les amener à porter bien haut les couleurs jaune et rouge et en faire un nouveau porte-drapeau de notre région. Une fois leur journée de travail terminée, comme ils prenaient plaisir à venir discuter avec lui des matches passés et à venir.
La richesse des contacts humains qui se tissaient étaient porteurs d'une force qui devait porter bien loin et bien haut le nom de notre village.
Comme son cœur a du battre lors de la finale du championnat de France ! Et quand les joueurs sont venus le fêter à sa fenêtre ? Il l'a vécu simplement en homme de la terre qui sait combien il est long le chemin qui va du semis à la récolte, et que souvent ce sont les autres qui engrangent. L'oeuvre est encore plus belle quand on peut la contempler avec la sérénité d'esprit dont il a toujours fait preuve. Mais il est une constante dans ce club que, quelque soit le chemin parcouru, au gré des vicissitudes et des victoires, personne n'est oublié et le visage de Bernard est devenu la figure tutélaire de ce club, la clef de voûte, la référence morale vers qui tous regardent.
Quand le vent de l'Histoire fait tourner une page de la vie de notre village, les gestes les plus simples sont chargés de l'affection qui voudrait faire revivre les instants passés.
Ce serait bien restrictif de réduire le rôle de Bernard au Nousty-Sports. Précurseur il le fut aussi dans le domaine agricole, où il privilégiait l'engagement de chacun et l'entraide si nécessaire à ce beau métier. La première CUMA, le service auprès des autres agriculteurs, le dévouement municipal, ce sont autant de jalons qui ont fait de son parcours parmi nous, un passage digne de respect et d'admiration.
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