Chroniques nécrologiques : Edouard Lacq - Jean Vignau-Loustau.

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Edouard LACQ

Edouard Lacq était un homme passionné. S'il a choisi de finir ses jours un peu éloigné de notre village, son nom y restera attaché par la création de l'espace naturel remarquable du Billabong. C'est une aventure véritablement hors du commun qu'il contribué à réaliser dans cet espace de trois hectares en bordure de l'Ousse. Fruit de la promesse faite à sa grand-mère d'acheter un lieu avec de l'eau autour pour éviter le transport d'eau par arrosoirs comme cela se passait dans cet endroit du Lot-et-Garonne, entre Gabarret-Eauze-Mézin, avec des routes blanches de calcaire, à l'époque. Il a fallu pas moins de 340 camions de terre et surtout de cailloux pour renforcer la berge et créer des digues, avec l'aide du maçon voisin, Henri Cazayous. 

Tout en conservant le cadre matériel de l'ancienne scierie près duquel il résida durant 17 ans. Esprit novateur puisqu'il confia à un architecte américain le soin de dresser les plans d'une maison résolument moderne qui occupe le centre de ce jardin. 

Il se plaisait à faire visiter cet eden botanique, expliquant comment il faisait venir des espèces végétales des quatre coins de la planète afin de les implanter dans notre Béarn. Et commentant ces visites, tant que sa santé le lui permit, lors de la journée des jardins, à des passionnés et curieux admiratifs de son savoir et de sa démarche si aboutie. 

Edouard Lacq était un homme de cœur puisqu'il consacra sa vie professionnelle à l'exercice de la médecine.  Il prolongea son engagement personnel faisant profiter notre village de ses valeurs humaines en s'engageant dans la gestion municipale. 

C'est une couronne végétale témoignage d'un symbole universel qui se dresse désormais vers le ciel pour lui rendre un dernier hommage. Ajoutons-y le nôtre, pour si modeste soit-il.

Jean VIGNAU-LOUSTAU.

Nous le connaissions plus familièrement et nous l'appelions : Jeannot. Enfant d'une grande tradition familiale et noustysienne, il a connu les mêmes lieux et jeux que ses camarades du village. Un engagement auprès de la jeunesse locale en contact avec la nature de notre Béarn lors de camps de vacances dans nos Pyrénées.

Puis la préparation à la vie professionnelle lors d'études qui l'éloignèrent de son village natal afin de préparer un avenir professionnel à la mesure de ses capacités.

Mais Jeannot avait gardés intacts les liens qui le reliaient à Nousty et il se plaisait à y revenir et retrouver les visages qui avaient côtoyé son parcours béarnais. Il prolongeait également une tradition familiale bien établie en pratiquant le chant et il était heureux de nous faire partager les réalisations vocales auxquelles il s'adonnait grâce à ce don naturel. Il rehaussait cela par un rire clair et direct qui le faisait apprécier encore plus.

Il s'était éloigné de son village natal par les nécessités de la vie professionnelle et nous avions plaisir à le revoir avec toute sa famille lors de cérémonies familiales.
Beaucoup de pensées et de souvenirs venant de son village de Nousty l'accompagneront lors de son dernier voyage terrestre.