Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



vendredi 5 février 2021

Billet d'humeur.

 Billet d'humeur.

Je vous avais fait part, en son temps, c'est-à-dire lors du premier confinement, de la constitution d'une communauté hippie à la Castagnère - ou du moins son projet ! Ceci par obligation capillaire du fait du développement anarchique du système pileux et l'impossibilité matérielle de consulter la personne à même de maîtriser cette progression. Voir pousser les couettes de Sheila au-dessus de ses oreilles, n'avait aucune chance de passer pour une quelconque recherche esthétique.

Voilà pour l'introduction à une nouvelle initiative dictée par la nécessité du moment.

Du confinement XL au confinement L, en passant par le couvre-feu à la bougie puis à la lampe de poche, tout cela a jeté sur les routes - on vous l'avez bien dit que nous étions en guerre ! - une cohorte de confinés avides de la liberté de nos chemins ruraux et vicinaux. Ceux-ci n'avaient pas connu une telle activité depuis belle lurette. De même pour les riverains de ces chemins de randonnée nouvellement inaugurés, que de nouveaux visages à découvrir, de rencontres agréables à faire !

Mais chaque médaille a son revers ; parmi les bonjours et des sourires échangés, il se trouve bien souvent, ce que nous appelons communément entre nous : des mus ! Des zombies en divagation : ils ne voient ni n'entendent ! Ou des dépressifs, vu leur attitude !

J'en ai fait la triste expérience encore récemment : j'étais affairé à ranger du bois, au pied de la Castagnère. Une promeneuse est passée à quelques mètres de moi : pas un mot, pas un regard, pas la moindre expression de vie ! Incontestablement, pour elle, je n'existais pas ! Sauf que là, elle était chez moi, et que, lorsque on est chez quelqu'un, la moindre des politesses, c'est de le saluer. Qui plus est, au bénéfice de l'âge !
Une question : pourquoi ?
Un élément de réponse : le choc des cultures ! Quand le monde des loisirs se télescope avec celui des basses besognes agricoles.
Un indice : la tenue ! Sobre et élégante pour la promeneuse. Couleur locale pour le travailleur ; et si vous ajoutez un béret sale, des sabots caoutchouc. La panoplie complète du cul-terreux!

Cul-terreux : le terme vous choque ?

Certes, un tantinet péjoratif, voire pour certains délibérément insultant. 

Pourtant, si je m'en réfère au regard de mépris manifeste que m'a adressé une personne, un jour, - certes un peu particulier de notre vie communale - il en est l'illustration logique. 
Regard que je ne suis pas prêt d'oublier !

J'arrête là mon billet d'humeur, pour le moment.
Mais j'aurais bien d'autres choses à dire dans ce contexte.

Voici un projet de panneau en vue de compenser cette tendance néfaste (merci à son auteur !) :


On pourrait en répartir d'autres tout au long des parcours empruntés par ces personnages, avec des légendes du même acabit !

(Et encore, ce n'est pas la saison des châtaignes !
Non pas, celles qu'ils méritent, mais celles qu'ils ramassent, avec la même attitude !)
























1 commentaire:

  1. Au vu des rencontres et des sorties qui nous sont autorisées aujourd'hui, il ne serait pas surprenant de trouver dans nos armoires un costume encore potable qui ne nous sera plus guère de grand usage. Peut-être pourrais-tu essayer de l'endosser et d'ainsi vérifier que bien des gens n'ont pas compris le proverbe qui dit que "l'habit ne fait pas le moine".
    J'avais moi-même remarqué (et bien d'autres personnes également qui m'en ont fait part) que le village s'était peuplé, voici quelques années de nouveaux arrivants que j'ai, tout d'abord, pris pour des sourds-muets. L'éducation que j'ai reçue de mes parents et de mes divers éducateurs m'invite à respecter les handicapés mais la proportion de personnes dans cet état m'interroge au point de me dire que ces personnes font partie d'une catégorie de handicap que nous n'avions pas encore répertorié au catalogue des maladies transmissibles.
    L'inquiétude me gagne car j'ai bien peur que ces nouveaux cas s'avèrent très contagieux. J'espère que les techniciens de ce genre de problématique vont s'attacher très fort à ce problème et y rémédier rapidement afin de pouvoir en core dire longtemps "Qu'èm pla à Nouste".

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