Noust'Kbaré : articles.
Les enfants ont inauguré le festival Noust’Kbaré.
Ce festival Noust’Kbaré, dont on en parlait depuis longtemps, c’était un peu comme un défi lancé aux forces vives de notre village pour mener à bien cette première édition. Porté par l’association Zanni Production de Gomer, il avait trouvé une oreille favorable auprès de la Municipalité de Nousty et de l’APE, d’autant que les infrastructures locales permettaient sa mise en place. Cela a donné lieu à une effervescence de toutes les compétences et des bonnes volontés, professionnels, employés municipaux et bénévoles, afin de finaliser les trois rendez-vous programmés. Ce qui n’était pas une mince affaire compte tenu du fait que le contexte des spectacles différait quelque peu des contraintes précédemment exigées.
Ainsi on a vu s’élever un immense cadre noir qui entourait une piste de cirque - modèle réduit certes – devant les petites tribunes de la salle des sports. Un mât pour un trapèze couronnait l’ensemble, des bancs en bois complétaient la ceinture pour permettre aux spectateurs d’être au plus prés de artistes. Et tout devant, à même le sol, des coussins avaient été disséminés pour accueillir les enfants. Parce que c’est eux qui allaient inaugurer la manifestation.
Les deux journées de jeudi et vendredi, consacrées aux enfants des écoles voisines, concrétisaient le projet pédagogique qui leur avait été proposé pour la découverte et des échanges autour du cirque particulièrement et plus largement du spectacle. C’est donc un joyeux brouhaha de 400 élèves à chaque séance, sur le parking et dans la salle. La gestion efficace des membres de l’APE, tant pour la décoration de l’accueil que pour l’accompagnement, facilitait le travail des encadrants. Maintenant place au spectacle !
Elle est entrée, elle, la SDF, poussant son caddie, image et témoin de notre société de consommation, vivant de ses restes, dans ses restes. Qu’elle n’allait pas tarder à éclairer par sa seule présence en leur redonnant une vie par la magie de son art. Jusqu’à y trouver un compagnon, devenu au fil des gestes complice, partenaire, puis confident. Se servant d’une poubelle pour amuser, puis comme un piédestal, d’encombrants comme supports, elle magnifie ses talents d’équilibriste, qu’elle offre ainsi à tous, au milieu des rires et des cris admiratifs. La découverte d’une boîte pleine d’une poudre qui se révèle porteuse de rêve, l’élève jusqu’à ce trapèze qui n’attend plus qu’elle pour un feu d’artifice final.
Voilà ce que Violaine Arrouy, de la compagnie « Viens voir là-bas », a offert aux enfants, lors de son spectacle : « Ne pas jeter sur la voie publique ». Stéphane Ganchou, des Zanni de Gomer, a établi avec les enfants un échange constructif, avec cette saillie déconcertante de vérité : « S’il n’y avait pas d’objets jetés dans les poubelles, ce spectacle n’aurait pu avoir lieu ! ».
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Noust’Kbaré, un festival à plein cœur.
Les enfants avaient ouvert la voie et donné, par deux fois, une âme à la piste de cirque qui leur avait été réservée. L’affiche proposée pour le Noust’Kbaré du samedi soir se voulait des plus attirante en termes de spectacle de cabaret et de découverte des arts du cirque. D’autant qu’elle faisait la part belle à des professionnels issus de notre région. La présentation qui en fut faite par les médias locaux était déjà révélatrice de la qualité de performances que tous étaient en droit d’attendre. Il ne demeurait qu’une inconnue, à savoir la fréquentation du lieu ; les réservations ont dit de bonne heure que le problème serait de tout autre nature, à savoir qu’il fallut refuser plus d’une centaine de demandes. Déjà accueillir et positionner 450 personnes dans des conditions optimums disait bien combien tous les spectateurs présents avaient à cœur de donner à cet événement la portée émotionnelle d’une première.
C’est ainsi que l’a présenté Claude Borde-Baylacq, maire de Nousty, en ouverture de cette soirée. Saluant la présence des élues du Conseil Départemental et de la CCNEB, qui ont accompagné une démarche novatrice dans la vie sociale et artistique en milieu rural. Reconnaissant à une manifestation populaire le pouvoir d’être porteuse de l’éclosion et la reconnaissance de nouveaux talents. Ce à quoi Stéphane Ganchou, des Zanni de Gomer, ne peut que souscrire et se réjouir à son tour du succès présent de cette initiative, sûr qu’une telle mobilisation des énergies locales est le meilleur gage de sa continuité.
Vient le moment du spectacle. Apparaît une Madame Loyal, dont le moins que l’on puisse dire, c’est que, visiblement, elle débute dans ce genre de lieu et de présentation ! Tout du moins, cela laisse augurer de bons moments de fantaisie qu’elle ne tardera pas à nous distiller tout du long de ses apparitions. Cela ne pourra que donner à chaque numéro présenté un peu plus de surprise et de saveur.
Maintenant, pour ce qui est de décrire les performances réalisées dans un déroulé parfait de mise en place des accessoires et de présentation des artistes, il serait encore plus simple de demander à chaque spectateur son ressenti. Décrire par des mots les étoiles que l’on a dans les yeux ! Et si les applaudissements, les cris et les rires étaient traduisibles en paroles, on pourrait créer un nouveau vocabulaire. Si les corps ne pouvaient assumer les performances qui s’offraient à nos yeux, le cœur y pourvoyait. Sans oublier que chaque geste, chaque figure, chaque mouvement est le fruit d’un travail répété à l’infini pour atteindre une facilité déconcertante et enthousiasmante. Voilà ce que fut cette première édition de Noust’Kbaré : un enchaînement de 7 numéros de grande qualité et diversité offerts à un public qui par sa présence s’était donné corps et âme à ce rendez-vous émotionnel.
Et qui ne voulait et ne pouvait se résoudre à quitter un tel endroit où ils avaient partagé tant d’émotions. Alors il y a le travail de l’ombre où de nombreuses petites mains de l'APE se sont affairées à préparer le complément gustatif pour garder un peu plus longtemps la magie de ces moments passés. Pour rester dans l’esprit cabaret, Kombo Loco a apporté sa touche musicale. Nous n’allons pas nous livrer à une étude de sa prestation, tant elle est reconnue dans son milieu professionnel. Simplement apprécier à sa juste valeur la conclusion artistique qui a été apportée à ce festival. Voir ainsi les générations unies dans cette dernière touche de joie et de plaisir disait mieux que tout, la richesse de toutes les énergies et de toutes les volontés qui se sont exprimées lors de ce premier festival Noust’Kbaré.
Isabelle Lahore, vice-présidente de Conseil Départemental
Marie-Pierre Cabanne, conseillère départementale
Régine Bergeret, maire d’Espéchède, et Aude Lacaze-Labadie, maire d’Andoins, élues de la CCNEB
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