Solange NOUGUEZ.
Quand nous avons appris la triste nouvelle du décès de Solange, c'est comme si on avait déchiré un délicat tissu de soie. Solange a brisé la belle harmonie familiale, la faute à la maladie qui a fini par avoir raison, mais qui n'a, pour autant, pas gagné.
Parce qu'elle a magnifié ce qui fait que Solange restera pour toujours dans nos mémoires : son sourire qui transfigurait chacun de ses moments de vie. Chaque mot de Solange était un sourire, et Solange était bavarde. Elle avait les qualités de ce défaut, qu'elle savait transformer en empathie puisqu'elle allait toujours vers les autres. Si ce n'était pour leur apporter un peu plus de joie, c'était pour prendre auprès d'eux un surplus de bonheur qu'elle seule savait si bien faire partager. Elle absorbait tout ce qu'il y avait de bien en chacun, en chaque chose, en chaque moment. Pour le restituer avec son sourire, toujours lui. Si on pouvait mettre des mots sur ces instants passés à son côté, cela ferait une belle et longue poésie.
Ce que la vie en lui a pas donné, ou qu'elle n'a pas voulu s'approprier, elle l'a restitué autour d'elle, car son cœur était fait pour cela, pour tous ceux qu'elle approchait. On avait pris l'habitude, auprès d'elle, de l'appeler par un diminutif : Soso ; une forme de délicatesse et de pudeur pour bien montrer qu'au delà de ce mot si court, si fort, il y avait une immense auréole en forme de cœur qui s'était formée.
Son plus gros défaut : ne pas avoir été attentive aux explications de son entraîneur de hand ! Lui et les autres lui pardonneront parce qu'elle a créé des étincelles de vie partout, avec de simples mots, de beaux sourires. Qu'elle a transformé en autant de fleurs dont les pétales viendront caresser le cœur de tous ceux qui pleurent son départ.
Parviendrons-nous à égaler, à retrouver ces instants qu'elle a su rendre intemporels ?
Non, parce que Solange, c'était Soso. C'est tout ! Et c'est beaucoup !
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