Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



vendredi 13 novembre 2020

Nécrologie : Jeannot Soubielle - Janine Garcia - Didier Bastanès - Josette Bergeret.

 Jeannot Soubielle.

Jeannot, c'est ainsi qu'on l'appelait et que tout le monde le connaissait : Jean Soubielle-Clos de la maison Puchèu, au Bourdalat.                                                                                                                                      Il y a mené la vie de tous les enfants de son âge et du quartier, au milieu d'une fratrie, privée de bonne heure de la présence de leur maman. Les années de l'école communale où l'on se rendait à pied, saluant au passage tout le voisinage. Jeannot était parmi nous, comme il fut présent dans les travaux où il n'hésitait pas à payer de sa personne pour apporter sa part à la vie familiale de la ferme. Conduire et surveiller le troupeau, participer aux rudes travaux des champs était pour lui l'occasion de se mêler à la vie de chaque quartier où ces occupations le conduisaient. Toujours avec un sourire et une façon d'aborder les gens qu'il côtoyait pleine d'humour et de sympathie. Il savait trouver dans la conversation ce qui ferait de sa compagnie un souvenir agréable. 
Il y eut aussi dans sa vie une expérience professionnelle dans notre région.
Puis la vie lui a adressé un clin d'œil et il suivi sa compagne, Catherine, du côté de Perpignan. Il y menait une vie simple, sous la garde complice de son chien, qui le ramenait souvent en pensée du côté de Nousty, parce qu'il avait gardé gravé au fond de lui les nombreux souvenirs des évènements qui jalonnèrent sa présence parmi nous. Il n'hésitait pas à nous les rappeler, soit par téléphone ou lors de visites qu'on lui rendait. 
Il nous a quittés brusquement. Pour cela, nous aurons à cœur de ne pas quitter son souvenir.

 Janine Garcia

Comment faire d'un simple prénom un symbole de vie ? Et de tous les instants d'une vie un modèle d'élégance et de respect ? Souvent et toujours à l'écoute et à l'attention des autres.
Janine fut son prénom de baptême dans notre communauté villageoise, dans son quartier un peu excentré du Sarcen, chez Pouts où le papa manqua bien vite. Fille, grande sœur, épouse, mère, grand-mère et arrière grand-mère, c'est ainsi qu'elle a construit sa vie. Il ne pouvait en être autrement parce que son visage portait cette marque de bonté et de simplicité qui allait droit au cœur de ceux qui la rencontraient. 
 Mais comme cela serait triste pour Janine qui ne fut que sourire et gentillesse, si nous réduisions sa vie à cela  ! Comment expliquer alors la foule émue des amis, voisins, connaissances qui ont accompagnée sa famille lors de ce dernier adieu ? 
Janine fut également l'image et le fleuron d'une vie sociale et économique dynamique de notre village et de notre région. C'est là aussi qu'elle fit preuve d'une énergie peu commune sillonnant les routes de son pays béarnais au volant de ce camion où elle faisait fleurir son prénom. "Chez Janine" est devenu au fil du temps une image de marque reconnue et appréciée que son cœur et sa générosité ont contribué à créer. Et à prolonger par delà les générations en leur transmettant sa force et sa détermination.
Une voix si douce et si chaude qu'on avait plaisir à entendre parce qu'elle était le reflet de qualités personnelles qu'elle n'avait aucune difficulté à exprimer. 
L'affichette posée sur la vitrine de "son" magasin dit qu'elle nous manquera beaucoup.
Mais ce sera toujours "chez Janine"

Didier Bastanès.

Si la gentillesse avait un visage et un nom, ce serait sans conteste celui de Didier. 
Tous ceux qui l'ont approché, à un moment ou un autre de sa présence parmi nous, ne peuvent en détacher cette image de leur souvenir. Il n'y avait rien de calculé dans cette apparence, c'était sa nature propre ; il ne pouvait ni ne savait s'en séparer : elle était lui, Didier. 
Il a toujours mené une vie simple dans ce bout de Nousty, proche de nos voisins d'Artigueloutan d'où venait son père, Jean. Une vie dans la nature environnante avec ses plaisirs de tous les jours dont il recherchait le contact. Où il avait certainement trouvé cette vérité qui faisait de sa personnalité une marque d'estime et de respect qu'il adressait à tous ceux qu'il rencontrait. Parce qu'il ne savait que sourire, il entrainait les autres dans cette démarche.
Ceux qui l'on accompagné lors de ses activités professionnelles gardent de sa présence à leurs côtés cette même image et le souvenir ému d'avoir pu travailler ensemble.  
Il était revenu dans la maison familiale pour aider et s'occuper de sa maman, Germaine. Il était devenu en quelque sorte le gardien et le témoin de ce coin de village. 
Si le sourire peut tracer une chemin de vie, celle de Didier, bien courte, laissera des traces dans nos mémoires.
Au revoir, Didier !  

Josette Bergeret.

Josette nous a quitté tout simplement comme elle a vécu. De la maison Marquet, qui débutait la rue de l'Ousse,  à la ferme Laban, où elle a suivi son mari, Jean, c'est ainsi que s'est déroulée sa vie.
Une vie de fille de la campagne avec toutes les contraintes des travaux de la terre et les soins au animaux qui assuraient le bon déroulement d'une cellule familiale béarnaise.
Un savoir faire, un engagement fait de courage et de ténacité qu'elle a prolongés dans la famille qu'elle a contribué à créer dans un autre quartier du village, et toujours au bord d'un  ruisseau, même s'il est plus petit.
La période actuelle ne favorisant pas les rassemblements, nous n'avons pu lui adresser les gestes d'amitié et de sympathie qui auraient prolongé les moments où nous l'avons côtoyée dans notre commune. C'est à chacun de lui conserver une pensée pour l'accompagner dans son dernier voyage.
Adiu, Josette.




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