Care-t, clacassè !: 11 Novembre : photos et vidéos.

11 Novembre : photos et vidéos.

Cérémonie sous un beau soleil pour cette commémoration. Participation toujours égale et respectueuse, avec bien sûr les enfants de l'école et leurs maîtresses, Mme. Betbèze, directrice, et Mme. Oscamou.

Déroulement classique orchestré par le président de l'amicale des ACPG, Gérard Caubet, qui retrace les premières journées terrifiantes de ce conflit et la part que prit notre village dans le décompte morbide des disparus. Lecture par Claude Borde-Baylacq, maire, du message du ministre des Armées, dont il ne faut retenir que ce mot d'Anatole France :"Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir".

Appel des morts, sonnerie aux morts avec notre trompettiste, Marc.

Dépôt de gerbe par Monsieur le Maire et deux jeunes enfants de l'école.

Puis Marseillaise entonnée par tous les enfants et suivie par les participants, et Hymne européen.

Mais à Nousty, pour aussi habituelles que soient ces cérémonies, il y a toujours une touche particulière.

Cette année marque le centième anniversaire de l'arrivée du Monument aux Morts sur la commune. Claude en retraça tout l'historique que Marie-Cécile Courades avait recherché dans les archives départementales, illustré par une exposition dans la salle de la Maison pour Tous.(voir précédent article 11 novembre sur ce blog) Les divers documents qui retracent cette page de l'histoire du village y étaient présentés. De même que fut rappelé à la mémoire de tous le déplacement de ce monument, de son ancien emplacement, face au café de Sports -Kiebel, jusqu'à sa situation actuelle.

Autre moment fort : la dernière apparition du "vieux" drapeau de l'amicale des anciens combattants.
Il était présenté par celui qui fut l'un de ses plus fidèles serviteurs, Marcel Cassou. Ce drapeau aura désormais une place d'honneur puisque Claude Borde-Baylacq souhaite qu'il soit protégé dans un cadre et exposé dans le bureau du maire.

Nous avons le plaisir et le privilège de voir officier, chez nous, deux jeunes porte-drapeaux avec des symboles tricolores à leur image.

Une remise de décorations complète la cérémonie, reconnaissance de l'amicale pour celles et ceux qui contribuent à entretenir et prolonger ce devoir de mémoire. Ainsi une médaille fut remise à Mme. Betbèze, directrice de l'école, pour son rôle dans le maintien de la persistance des souvenirs au travers des jeunes générations qu'elle encadre lors des cérémonies commémoratives. Ensuite Claude Cazenave, toujours présent à ces cérémonies, et Pascal Maréchal, fidèle second du président.

L'amicale par la voix de Gérard Caubet se veut reconnaissante envers tous ceux qui lui apportent leur aide, ne serait-ce que par leur présence.

Petit moment sympathique pour terminer : Claude Borde-Baylacq a rappelé un fait original concernant le village de Nousty.
J'en avais fait personnellement mention lors d'un précédent hommage commémoratif (2018) : la fameuse appellation "Lous tripassès de Nousty". Les habitants de Nousty avaient la réputation d'être des amateurs de cette tradition bien locale. Le grand poète béarnais, Simin Palay, auteur d'un dictionnaire de la langue béarnaise qui porte son nom, en fait référence et ce dans les années 1900, apparemment. Cela ne date donc pas d'aujourd'hui.

Ainsi pour en avoir été le témoin dans les années passées, il était de coutume, parmi les anciens du village, de manger le boudin - "lou trip e las tripes" - à l'issue de la cérémonie du 11 novembre. A cette occasion, on disait que, chez Kiebel, puisque c'était là essentiellement que cela se passait, on "faisait un ventre" - "Ha û benté", expression bien typique de chez nous qui signifie que l'on cuisinait de la viande de porc dans le but de confectionner ce mets typique.

Au cours d'une conversation avec Sophie Raymond, l'idée de remettre à l'honneur, à la fois cette élément de la gastronomie paysanne - qui trouve bien des amateurs lors de collations conviviales, et qui provient de fabrication locale - et le souvenir qui s'y rattache puisqu'il était déjà une façon d'honorer ceux qui n'étaient plus là après ce grand conflit, à travers des gestes qu'ils avaient eux aussi l'habitude de poser.

L'idée a donc fait son chemin, jusqu'au président de l'amicale, Gérard Caubet, qui y a souscrit. La Municipalité a donc proposé ce mets sur la table de l'apéritif qui a suivi la cérémonie de cette année. Une façon de prolonger la dégustation en visitant les panneaux que Marie-Cécile avait disposés pour le centenaire du monument aux Morts.

On ne peut que vanter les vertus gastronomiques et les bienfaits qu'un tel mets apporte pour la santé quand on sait que Gérard nous a confié en avoir consommé dans sa jeunesse.

C'est certainement cela qui explique l'allure et la prestance que tout le monde lui envie !