Clément SOUBIELLE-CLOS.

 Clément SOUBIELLE-CLOS.

    C'est un hommage confraternel que je veux rendre ici à Clément, en plus de celui qui lui a été donné lors de la cérémonie religieuse. Hommage simple, sincère et d'autant plus émouvant qu'il était porté par toute la population du village qui avait eu l'occasion de le côtoyer à un moment ou un autre de sa vie parmi nous. 

    On connait l'adage qui dit que dès qu'un "ancien" disparait, c'est une bibliothèque qui se ferme. Avec le départ de Clément, c'est le grand livre de l'histoire de notre village qui s'est fermé. Un livre avec beaucoup de feuilles : les gens, les lieux, les événements ! Quand il agitait les pages de ce livre, il faisait voler la poussière de l'Histoire. Pour lui, pas besoin de disque dur, sa mémoire enregistrait tout et il le ressortait par petites touches assis autour de la table familiale, en servant un café, avec des gâteaux. Sa voix forte, son caractère bien trempé donnait saveur et relief à toutes les anecdotes de vie dont il savait tous les détails.

    Clément gérait la ferme et l'exploitation familiale avec le grand et le petit bétail ; celui-ci était pour lui une passion en même temps que cela lui permettait de recevoir ceux qui venaient goûter son travail et son savoir faire. On reconnaissait aisément le bruit de son tracteur, ce qui permettait de pouvoir le saluer à son passage et d'échanger avec lui, le mêler aux préoccupations de tous pour lui faire voir combien il comptait et que sa présence était essentielle à la vie du quartier. 

    Ses neveux et nièces ont longtemps baigné dans cette ambiance agricole faite de vraies valeurs familiales. Puis est venu le temps des soucis de santé ; il nous disait combien souvent il peinait à assumer la charge de travail qui lui incombait. Clément nous avait quitté pour remettre un peu en état un corps qui avait pas mal souffert. Il y était parvenu et avait décidé de rester dans une structure d'accueil qui lui convenait parfaitement et lui procurait une bonne qualité de vie. Même si éloignée de chez lui, de chez nous. 

Puis il est parti, soudainement.

Alors, adiu, Clément, maintenant il va manquer quelque chose à la maison Puchèu !

* Cette rubrique nécrologique est la dernière que je rédige.