Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



mercredi 24 mai 2017

Chronique nécrologique : Annie NOUGUEZ.

Annie NOUGUEZ.

Un grand voile noir de souffrance et de douleur s'est abattu sur la vie d'Annie Nouguez.
L'arrachant ainsi à l'affection de siens, mais jamais la lumière qui a accompagné son chemin parmi nous ne s'éteindra dans les cœurs qu'elle a chéri et auprès de ceux qu'elle a côtoyés.
Elle a su montrer les qualités de volonté et de courage qu'elle avait acquises dans le cadre familial de la vallée d'Ossau pour en retirer toute la noblesse et la grandeur dans les tâches quotidiennes et professionnelles.
Les mots du cœur ont parlé une dernière fois pour saluer son rôle d'épouse et de mère.
Mais aussi reconnaître sa disponibilité, cette forme d'humilité de savoir rester à sa place pour permettre que la vie du village puisse toujours aller de l'avant. Avec cette dignité que chacun lui reconnaissait et qu'elle savait si bien prolonger dans le cadre hospitalier où sa présence apportait le réconfort.
Chaque main autour d'elle a posé une fleur pour lui tresser une magnifique couronne de témoignages de vie. Chaque fleur ainsi déposée l'a accompagnée dans son dernier voyage et longtemps ce parfum embaumera le souvenir de tous ceux qui lui sont chers. Deux destins vont se croiser : une promesse de vie qu'aura permis sa présence aimante sur cette terre, auréolera de sérénité le souvenir de son absence.
Dans le cimetière, où se pressaient nombreux ceux qui n'avaient pu trouver place dans l'église, le vent caressant le feuillage des arbres ajoutait ce doux murmure à l'émotion présente pour un dernier au revoir plein de tendresse et de douceur.
Les sentiers de randonnée en montagne seront plus beaux et plus clairs parce que l'image d' Annie cheminera avec ses amis.
Et que le soleil sur nos belles Pyrénées réchauffe aussi les cœurs de tous ceux qui pleurent son départ.




Je me permets d'ajouter ce texte que j'avais écrit pour le départ d'une jeune maman.
Il se veut un hommage à toutes les mamans.
Surtout quand un départ est prématuré.

Le sourire d'une maman ne s'éteint jamais; Il dort tout doucement dans le cœur de ceux qui l'aiment. Comme une petite veilleuse, il éclaire un petit coin de bonheur toujours à vif. Et il brûle très fort dès que la douleur veut lui prendre sa place.
Dans l'espace détruit par la maladie, c'est l'affection de tous qui se précipite et qui trouve des forces et des raisons de sourire encore. Et quand la souffrance chasse du corps tout espoir de guérison, quand le mal qui ronge a fini sa course tragique, alors apparaît cette aura de sérénité comme une nébuleuse pour envelopper ceux qui pleurent et leur redire que le chemin terrestre n'est pas tout.
L'amour est ineffable quand le corps n'est plus son soutien : "L'âme aime toujours, car elle est divine."
Alors pour parler d'une mère si vite disparue, on trouve encore les mots du cœur, ceux qui annulent l'absence et n'en font qu'un éloignement passager.
Si ce visage reste dans notre mémoire, c'est parce que son sourire l'y a gravé à tout jamais comme un souvenir lancinant.

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