Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



dimanche 31 mai 2020

Souvenirs.


Quand la vie ne fait plus de bruit
Et qu'elle-même s'en étonne
Quand le cœur du village ne bat plus au rythme des cris des enfants de l'école
Que seul le vent joue dans les balançoires.
Que les cloches du muguet n'ont pu sonner la résurrection de Pâques
Que les sourires se cachent
Et que l'absence est seule preuve d'affection  …

… on fait avec les souvenirs que l'on a !


Les permissions de sortie : un rappel du collège ou de l'armée !


ATTESTATION DE DÉPLACEMENT DÉROGATOIRE


En application de l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

Je soussigné(e),

Mme/M. :
Né(e) le :
À :
Demeurant :

certifie que mon déplacement est lié au motif suivant (cocher la case) autorisé par l’article 3 du décret du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire[1] :

[ ] Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant être différés[2].

[ ] Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité[3] dans des établissements dont les activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr).

[ ] Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés ; consultations et soins des patients atteints d'une affection de longue durée.

[ ] Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.

[ ] Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie.

[ ] Convocation judiciaire ou administrative.

[ ] Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.


Fait à :

Le :                               à           h
(Date et heure de début de sortie à mentionner obligatoirement)


Signature :



[1] Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir s’il y a lieu, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions.
[2] A utiliser par les travailleurs non-salariés, lorsqu’ils ne peuvent disposer d’un justificatif de déplacement établi par leur employeur.
[3] Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces.


Et le mode d'emploi avec lequel élus, enseignantes, parents d'élèves, et personnel communal ont du se "dépatouiller" pour recevoir quelques élèves.















dimanche 24 mai 2020

dimanche 17 mai 2020

Réouverture de la bibliothèque

Réouverture de la bibliothèque.


Les bénévoles préparent activement la réouverture de la bibliothèque ce samedi 16 mai de 10 h à 12 h, après 2 mois de confinement.
Nous vous demandons de respecter les mesures suivantes.
Le port du masque sera OBLIGATOIRE à l'intérieur de la bibliiothèque, le port des gants est préconisé, la désinfection des mains se fera avant et après le passage dans la bibliothèque avec du gel hydroalcoolique fourni. Un seul lecteur par famille (sans les enfants)
Les accés " entrée et sortie" seront bien distincts.
Après chaque permanence, il sera procédé à la désinfection des livres rendus qui seront stockés dans des bacs une semaine avant d'être remis en rayon.
Malgré ces contraintes actuelles, nous serons heureux de vous recevoir à nouveau dans nos locaux.
Respectons ces règles et nous prendrons soin de nous tous.

Le déconfinement (en images)

Le déconfinement (en images).

Première prise de contacts avec les problèmes qui vont se poser lors de ce déconfinement en compagnie des employés communaux.

Réunion avec les maîtresses, les représentantes de l'APE, les membres du Conseil Municipal

Réunion de préparation de la reprise des classes avec le personnel communal.


Mise en place des mesures matérielles nécessaires à ce déconfinement.













Préparation des panneaux qui serviront à diriger les enfants vers leurs classes respectives.

Enfin, la rentrée ...





Dernière répétition des gestes sanitaires indispensables avec la maîtresse.



Distribution des masques.




Chez les maternelles, les maîtresses participent aux récréations.


Ouverture de la bibliothèque.



Les enfants commencent à réinvestir leur espace de vie.











mercredi 13 mai 2020

La Maison Cassandrine fabrique sa visière.

Maison Cassandrine fabrique sa visière.


Page Facebook Maison Cassandrine

"Comment joindre l'utile à l'agréable avec Maison Cassandrine - Confitures Gastronomiques ?
Parce que nous aurons toujours plaisir à vous accueillir en toute sécurité pendant cette période de déconfinement, nous avons décidé d'aller plus loin....
Pour l'achat de deux cartons de confitures, nous vous offrons une visière de protection, complémentaire au port du masque !
A très bientôt, n'hésitez pas à faire passer l'information... "



Avec une imprimante 3 D, une feuille de PVC du commerce, une perforatrice de bureau et une simple élastique, Cassandra et Marc de "Maison Cassandrine" font la démonstration sur leur page facebook de la fabrication d'une visière de protection. A partir de ces simples objets nécessaires à leur activité quotidienne de production de confitures gastronomiques, ils ont eu l'idée de cette sympathique initiative.
Mais ces visières ne sont pas à vendre. Ils appellent cela, joindre l'utile à l'agréable, et ils vous invitent à les rejoindre sur leur page Internet où vous trouverez comment vous pourrez en profiter. 





lundi 11 mai 2020

Hommages et témoignages (à suivre).

Hommages et témoignages... (à suivre)

(article toujours ouvert pour rendre compte de toutes les initiatives qui ont lieu dans ce domaine. N'hésitez pas à vous y manifester, vous y avez toute votre place.)

Pour un télétravail efficace ...


Interview de Mme LACQ sur France Bleu Béarn.

Magnifique témoignage de courage, de confiance et d'affection. (à écouter ici)

Nous connaissons bien Madame Bernadette LACQ, épouse du docteur Edouard LACQ, récemment décédé, qui fut le concepteur et le créateur du remarquable espace naturel du Billabong, entre l'Ousse et le Baniu.
Nous sommes très heureux de l'entendre exprimer, avec toutes ses qualités de cœur, le ressenti d'une personne résident en EHPAD. Et encore plus heureux de la revoir telle que nous l'avons connue et côtoyée.

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Avec le Pau-Nousty-Sports.


𝙇𝙖 𝙘𝙖𝙜𝙣𝙤𝙩𝙩𝙚 𝙨𝙤𝙡𝙞𝙙𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙙𝙪 𝙨𝙥𝙤𝙧𝙩 𝙥𝙧𝙤 𝙗é𝙖𝙧𝙣𝙖𝙞𝙨
Pau Nousty Sports Handball offre un maillot de champion de France de National 1 en 2014 en soutien au Centre Hospitalier de Pau et ses soignants !



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On nous a signalé le travail d'une "couturière" qui fabrique des masques tissus, à la demande. Le dépôt se ferait à la bibliothèque.
Il n'est pas précisé s'il est possible de choisir le motif du tissu !

 *On nous signale également, dans le même cadre d'activité, l'initiative d'un de nos compatriotes qui met à la disposition des couturières volontaires, une machine à coudre dont nous ne pouvons qu'apprécier la double utilité.

En plus de permettre la création d'accessoires de protection, elle apporte à la personne qui l'utilise une activité physique équivalente à un parcours sportif du fait du mécanisme actionné par les pieds.
Machine en parfait état de marche (a subi la révision des 10.000 ... heures !)
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Dans le même genre d'exercice, mais avec des moyens différents, nous pouvons signaler l'activité d'Alexandre comme illustrée sur la photo.

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Qu'il me soit permis également de faire remarquer que notre sympathique compatriote, Yolande, ouvre tous les jours son commerce dans le cadre strict qu'on lui a désormais imposé.
Voilà, tout simplement ! 
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Notre village s'associe aux témoignages nationaux.

Comme vous pouvez le voir, l'hommage s'adresse d'abord à tous les soignants - et c'est le moins que nous puissions faire en cette période si particulièrement délicate - mais aussi à "tous ceux qui travaillent pour nous " et que nous côtoyons dans les gestes de la vie quotidienne qui nous sont encore autorisés. 
Il n'en demeure pas moins qu'il y a également une catégorie de personnes qui poursuivent leur action sans que nous en soyons les témoins. Pourtant, elles et ils sont nombreux à profiter de leur engagement, car d’engagement il s'agit. Ce sont les maîtresses de notre école communale qui continuent à jouer leur rôle dans l'éducation des enfants du village, au travers de la continuité pédagogique qui leur a été imposée par ce confinement. Elles ont  à cœur de garder vivace le lien qu'elles ont su si bien tisser dans le cadre de l'enseignement qu'elles ont dispensé durant ce que fut l'année scolaire. Et les réflexions des enfants pendant la période que nous subissons disent bien l'espoir et le souci de bientôt les retrouver. 

En attendant, je me permets de vous soumettre l'idée suivante.
C'est un appel à tous les parents qui ont des enfants à l'école de Nousty, quel que soit le niveau. Les maîtresses ont déployé des trésors d'imagination et d'implication pour procurer un suivi conséquent à tous les parents. 
Gardez précieusement tous les éléments éducatifs ou ludiques des exercices proposés, photos ou vidéos des moments passés avec vos enfants, dans tout ce qu'ils ont pu constituer d'original ou amusant, illustration des moments passé à la maison.
Si vous le voulez, je pourrais les publier sur mon blog, en témoignage de cette période.
Mais au-delà, peut-être que cela pourrait faire l'objet d'une "exposition" pour rendre hommage au travail "souterrain" des maîtresses.

Puisqu'on nous a dit que nous étions "en guerre", cela me fait penser à cette image du conflit de 14-18.
On y voyait un soldat en 1ère ligne, dans les tranchées, qui disait à un de ses camarades :
 -"Pourvu qu'ils tiennent !"
 - "Qui ça ? ", demandait son camarade.
 - "Eh bien, à l'arrière !"
Cela me parait être une belle allégorie de ce que nous vivons.

En attendant voici quelques éléments personnels.
(cliquer sur l'image pour voir les photos)


MARTINA
Il m'est agréable de signaler le geste de Martina.
Le texte est un peu impersonnel, puisque nous sommes nombreux à savoir qu'il s'agit de la fille de Victor Diaz-Diez et de sa compagne. 
Martina fréquente l'école de Nousty où elle compte de nombreuses amies.
Son hommage à tous les soignants traverse les frontières, vers son pays natal, et nous ne pouvons que nous y associer.
Le virus n'a pas de limites. Notre solidarité non plus..
Et merci à Martina de nous motiver ainsi.

Merci à celles et ceux qui ont envoyé ou enverront des photos.
Il suffit de les déposer sur l'album créé à cet effet et elles seront automatiquement intégrées dans le diaporama.


* On vient de me communiquer la photo d'un masque d'une simplicité remarquable. Je vous le communique tel que l'on me l'a envoyé (merci Mitoun) : un protège-document enfilé dans un serre-tête !

Nous vous transmettons la photo d'un autre modèle de masque.
Apparemment, il ne parait pas adapté à la taille du porteur. Ou alors il est mal positionné ...
Ou alors, ....
Le seul point positif, c'est que le moral est bien préservé ! 

*****************
Dernière minute.
On vient de me communiquer la photo suivante :
Au vu de l'application qu'ils mettent à poursuivre leurs années scolaires respectives, on peut considérer que l'on va au devant d'un tsunami intellectuel. 
Il suffit de voir comment Nino a décidé d'écrire directement à partir du clavier d'ordinateur sans perdre du temps à dessiner des lettres qui existent déjà toutes faites ! 










vendredi 1 mai 2020

8 mai sous confinement : la cérémonie.

8 mai sous confinement.

La cérémonie.


Lorsque les participants ont chanté La Marseillaise, on pouvait voir dans cette célébration une analogie - bien relative, certes -  entre ce que nous vivons actuellement et cette victoire passée qui a coûté tant de sang et de larmes. Nous qui sommes encore dans cette "résilience" pour laquelle nous formons tant d'espoirs.
C'est ainsi que l'a présenté Gérard Caubet, président de l'Amicale des Anciens Combattants en retraçant les grandes lignes, puis l'appel aux trois morts de ce conflit : Jean Lafuste, Joseph Peboscq-Per, Jean-Romain Lanette-Vergez. Claude Borde-Baylacq a déposé la gerbe au pied du Monument, avant de donner lecture du message du président de la République, Emmanuel Macron. Et au travers des personnes présentes, adresser un message de bonne volonté à tous les habitants du village. 
Merci à tous les participants, au porte-drapeau, Marcel Cassou(et Jean-Claude Hortoulou), les membres du Conseil Municipal et ceux présents de l'Amicale.
Gérard Caubet a terminé par cette citation de George SAND : "L'oubli est le vrai linceul des morts".


(La qualité de cette vidéo a été perturbée par le bruit du vent. Dans un premier temps, c'est la Marseillaise. Ensuite c'est l'intervention de Claude Borde-Baylacq, mais on n'entend pas grand chose. Désolé!)



La commémoration du 8 mai se déroulera cette année en présence d'un minimum de participants, du fait du confinement.
Cela n'enlèvera rien à cette manifestation de la reconnaissance à laquelle est attachée la majeure partie de notre communauté. Les personnes présentes seront représentatives de cet hommage, dans cette volonté de préserver un devoir de mémoire qui s'est toujours traduit par la présence fournie de participants et des enfants de l'école.

Il m'a été demandé de mettre sur ce blog les documents qui m'avaient été confiés par les personnes de Nousty ayant pris part aux combats du Corps Franc Pommiès. Une rue de notre village en porte le nom. Beaucoup de gens la parcourent sans en connaître la vraie histoire.
Peut-être une bonne occasion de leur raconter.

Témoignage de Jean SARTHOU
CFP 1/4

Témoignage d'André CAZENAVE-TAPIE
CFP 2/4

Témoignage de Rémi KIEBEL
CFP 3/4

Témoignage de François BARTHE
CFP 4/4

Les Cahiers du Patrimoine en Ribère-Ousse ont publié dans l'édition 2018, sous la signature de son président : Noël Paradis-Cami, le récit complet de l'embuscade dite "du Bistor". Nous vous la reproduisons.


L’Embuscade du Bistor :

      Comme nous l’avons vu plus haut, ce jour-là, le jeudi 8 juin 1944 jour de la fête Dieu, au petit matin, avant 6 heures, sur la nationale 117, à la sortie de Soumoulou, direction de Tarbes (4), juste avant la maison Barrau, un groupe de résistants noustysiens (5), commandé par l’adjudant Clavier, tend un câble en travers de la route (6), ce câble provient de l’entreprise l’Ocel de Nousty (mine de lignite) où des jeunes du maquis travaillent. Ils se mettent en embuscade sur le côté de la route (7), leur armement n’est pas important, six ou sept mitraillettes Sten ainsi qu’un fusil mitrailleur. Trois jeunes résistants étaient restés dans un bosquet pour surveiller les affaires de ceux qui étaient en embuscade. La hantise de ces résistants, était les mitrailleuses qui se cachaient à l’arrière des camions, sous la bâche de ces derniers. A noter que le convoi, n’était pas composé de plus de 5 camions (8) et que André Cazenave Tapie, était parti à la rencontre d’un militaire de Luquet, cousin éloigné, qui travaillait à Tarbes avec lui, avec lequel il avait rendez-vous. Il voulait assister à l’embuscade, à peine arrivé à la hauteur de l’actuel relais de Tuhette et après avoir salué son cousin, vers 6 heures, ils entendent une fusillade, ils décident de se séparer, André redescend vers le bas de la côte rejoindre ses camarades en se fondant dans la nature. Tout à coup dans un champ de fougères, il se trouve nez à nez avec un Allemand qui le met en joue, aussitôt il plonge dans un fossé esquivant ainsi le coup de feu, au même moment le crépitement d’une mitrailleuse retentit, et les fougères tout autour d’André sont hachées et volent en éclats, toujours protégé par le fossé, il sort des fougères en rampant aussi vite qu’il le peut. Il rejoint ses trois camarades en faction et aussitôt, s’éloignent vers le haut et vont rejoindre à vélo le reste de la section au PC d’Espéchède. Ils apprennent là que l’accrochage avait été de courte durée et qu’ils avaient peu tiré sur les forces ennemies, d’ailleurs ce qui restait de munition dans le chargeur du FM en témoignait.
      Pendant ce temps, la réaction des troupes d’occupation (9), ne se fait pas attendre, les soldats Allemands qui ont 3 ou 4 blessés légers (un officier et 2 ou 3 soldats) (10), fouillent le secteur et arrêtent les habitants du proche voisinage. Sont ainsi arrêtés, le gendarme Pierre Levrey, la famille Barrau, Justin et Joseph Abbadie-Sarthou. Les Allemands à ce moment-là sont assez excités, ils fouillent, pillent, incendient et tirent des coups de feu en l’air, la maison de la famille Barrau est la proie des flammes et part ainsi en fumée. Un officier ayant reconnu la qualité du gendarme Pierre Levrey, le libère et le laisse repartir. Ce dernier après avoir revêtu sa tenue, part immédiatement à la caserne de gendarmerie de Soumoulou pour prévenir ses collègues. Dès qu’ils sont avertis, l’adjudant Carrère, les gendarmes Pierre Pucheu et Pierre Levrey, se rendent sur les lieux où ils découvrent la maison Barrau en feu. Les dits Abbadie-Sarthou qui clamaient leur innocence, avaient été conduits à l’officier Allemand, l’adjudant de gendarmerie Carrère ayant certifié leur bonne foi, ils furent immédiatement relâchés.
       D’autres soldats allemands continuent la traque dans les alentours, 3 pénètrent alors dans la maison Grangé de Limendous, la maison Grangé se trouve située sur le territoire de Limendous et à environ 500 mètres à l’est de la RN 117 en haut de la côte et en plein bois, isolée de toutes habitations de 300 mètres environ. Alors que Pierre Paul Grangé le chef de famille, blessé de 14/18 est en train d’allumer le feu dans la cheminée, il est abattu d’une rafale de mitraillette à bout portant, avant qu’il n’ait pu esquisser un geste. Le fils cadet, Joseph, âgé de 19 ans, se trouvait à l’étage, entendant la fusillade, essaya de s’échapper en sautant par la fenêtre, lui aussi fut abattu d’une rafale de mitraillette. Les 3 soldats Allemands, clamèrent qu’ils venaient d’abattre deux terroristes. Informés, les gendarmes se sont rendus au domicile des Grangé et ont constaté que dans la cuisine de la maison gisait le corps du chef de famille ; dans un fossé bordant la maison, ils ont découvert le corps du fils tué également par une rafale de mitraillette. Aucun autre corps n’ayant été découvert, il était à croire que les terroristes tués par les Allemands étaient ces deux cultivateurs. À l’intérieur de la maison ils avaient constaté qu’un désordre général régnait et que tous les meubles avaient été fouillés.
      Les gendarmes Pucheu et Levrey étaient restés sur les lieux, le commandant de brigade a aussitôt informé notre commandant de section de ces nouveaux faits et demandé la conduite à tenir vis-à-vis des victimes.
       Un détachement allemand s’est de nouveau rendu sur les lieux dans la soirée et a effectué de nouvelles recherches. Le nommé Mariette Jean âgé de 33 ans, charron à Espoey a été arrêté par les Allemands, pour être interrogé à Pau ainsi que Véron-Durand Jean âgé de 32 ans manœuvre à Pontacq. D’autres personnes qui se trouvaient dans l’autobus Tarbes-Pau auraient également été arrêtées ; leurs noms et adresses sont inconnus.

      Il a été dit et écrit beaucoup de contrevérités sur cette affaire, et notamment que deux officiers Allemands avaient été tués, hormis le père et le fils Grangé, il n’y eut pas d’autres victimes.
      Un officier eut une éraflure à la jambe, il fut soigné par le docteur Blanc à Soumoulou. Le docteur Blanc qui parlait l’allemand, a raconté que l’officier lui avait dit que s’il avait été tué, ils auraient fusillé trois otages dans chacune des trois proches communes du lieu de l’embuscade (Espoey, Limendous et Soumoulou).


Cette embuscade associée au meurtre de deux victimes civiles innocentes, a fait couler beaucoup de salive et d’encre dans notre vallée, son récit étayé par de nouveaux éléments a pu voir le jour grâce aux témoignages de trois acteurs incontournables de cette période : Jean Sarthou (+), François Barthes (+) et André Cazenave-Tapie. Merci à Pierre Lagarrue qui avait recueilli leurs témoignages en son temps. Ils sont avantageusement complétés et confortés par le compte rendu de la Brigade de Gendarmerie de Soumoulou, recueilli en 2014 auprès de Pierre Labérou de Limendous (+), et d’autre part, par un complément du témoignage d’André Cazenave-Tapie aujourd’hui âgé de 95 ans que j’ai pu recueillir en janvier 2016.
 
 

 Noël Paradis-Cami

Notes :

1)    Jean Sarthou, était à l’origine, avec André Cazenave-Tapie, au travers de l’organisation de l’association "Nousty-Sport", de la création de ce groupe de jeunes Résistants. Il fut maire de Nousty de 1971 à 1984.
2)    La grange du Bourrouillat, était située en limite de Nousty et de Gomer, elle appartenait à M. Lagarrue, c’était l’endroit idéal éloigné de toute habitations qu’avait trouvé les jeunes résistants noustysiens pour se réunir et y entreposer leur matériel.
3)    Le fort du Pourtalet, sera libéré le 24 août 1944 par les Résistants aspois avec à leur tête l’instituteur Jean Dutech, et les Guerilleros espagnols.
4)    Les 3 communes limitrophes les plus proches du lieu de l’embuscade, étaient les communes d’Espoey, de Limendous et de Soumoulou).
5)    Par la suite ce groupe prendra le nom de compagnie "Renard".
6)    Le câble d’un cm de diamètre, avait été fixé à un premier arbre côté droit de la route dans le sens Soumoulou/Tarbes, puis passé en tour mort à un autre arbre de l’autre côté de la route (côté gauche), et enfin fixé sur l’arbre suivant, toujours côté droit, il formait ainsi un V.
7)    A cette époque, la N° 117, comme beaucoup de routes de l’époque, était bordée de platanes.
8)    Dans CR de la brigade de gendarmerie de Soumoulou.
9)    Nous ne savons pas à quelle unité appartenait se détachement de militaires Allemands, le CR de gendarmerie n’en fait pas état, le seul indice qui permettrait peut-être de les identifier, se trouve à la page 231 de l’ouvrage de Louis Poullenot, "Basses-Pyrénées Occupation Libération 1940–1945" il les identifie comme des véhicules appartenant à l’Aviation L 52 511 venant de Pau.
10)   Dans CR de la brigade de gendarmerie de Soumoulou.




Section RENARD (1944 - 2ème section)
Nom
Prénom
Localité
Nom
Prénom
Grade
Localité
1
LACROUTS


13
SOUMIERE-LARTIGUE


Gelos
2
KIEBEL
Adolphe
Nousty
14
HERRERE


Gelos
3
PEBOSCQ
Pierre
Nousty
15




4
SARTHOU
Jean
Nousty
16
BEKER
Jean

Nousty
5
LAULERAY


17
BREAND

Adjudant

6
BOUILLE
Marc
Nousty
18
TOURON

Lieutenant

7
CAZENAVE-TAPIE
André
Nousty
19
POLO (polonais?)



8
LAVIGNE


20
GALTIER d'AURILLAC



9
WELISEKER
Emile ?         Lucien ?
Andoins
21




10
LAULERET

Gelos
22
DEOGRATIAS


Gelos
11
BAUNABEL

Gelos
23




12
KIEBEL
Rémy
Nousty