Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



dimanche 19 juillet 2015

Chroniques nécrologiques

L'abbé Félicien Nouguez.


L'image que beaucoup de ses compatriotes garderont de Félicien Nouguez  sera certainement celle de cet homme se dirigeant d'un pas vif et alerte vers l'église de notre – de son – village pour y assurer le service religieux du dimanche. La prestance de sa silhouette disait bien l'énergie de vie qui émanait de sa personne.  L'abbé Félicien –  ils étaient nombreux à l'appeler  "tonton Félicien" – venait ainsi se ressourcer dans le milieu familial dont il était issu. Ses origines paysannes avaient tissé un profond réseau d'amitié autour de sa famille proche, où il avait trouvé un écho à sa vocation auprès de l'oncle Guichot, que de celles du village. Parti bien jeune faire épanouir une intelligence remarquable et remarquée qui fit de lui un premier bachelier à Mauléon et le mena, par de nombreuses étapes, à l'enseignement du grec, du latin et des lettres dans divers établissements scolaires.
Sa culture était celle d'un humaniste, - "rien de ce qui est humain ne m'est étranger", aurait-il pu dire – et lui permettait d'émerveiller de ses connaissances neveux et nièces. Jusque dans le domaine sportif, et il était là aux premières loges pour se réjouir du parcours sportif de son village.
Mais c'est dans le domaine de l'enseignement qu'il affirma sa véritable personnalité, puisqu'il savait le rendre intéressant et accessible en y apportant sa touche personnelle. Son esprit pertinent béarnais, mais toujours respectueux, transparaissait dans les chroniques télévisuelles qu'il rédigeait sous le pseudonyme de "Télémaque" sur le journal local ; ce qui lui valut un jour une réponse de l'artiste mise en cause amusée de sa critique mais qui ignorait certainement qu'un ecclésiastique se cachait derrière ce pseudonyme.
Il avait tenu à fêter son jubilé sacerdotal à Nousty, recevant ainsi l'hommage de ceux à qui il avait apporté une parole bienveillante et attentive.
Toute sa vie fut enseignement, qu'il dispensait avec sensibilité, humilité et gentillesse mais aussi avec la rigueur qu'il avait vis-à-vis de lui-même au service des autres.  

(Merci à Francis pour la photo)







Thérèse KIEBEL et Henriette POMME.

Qu'il nous soit permis d'associer ces deux sœurs dans cet hommage posthume.
Elles nous ont quittés à six mois d'intervalle.
Tout d'abord, Thérèse KIEBEL que j'avais eu le plaisir de contacter lors de l'exposition sur la mémoire de Nousty, afin de collecter des informations que détenait son mari, Adolphe. Elle m'avait reçu avec beaucoup de gentillesse dans son appartement de Pau. Et c'est certainement grâce à elle que j'ai pu bénéficier du concours d,'Adolphe pour cette exposition. Il m'avait confié un poignard pris sur un officier allemand lors d'une embuscade où lui et son frère, Rémi, combattaient au sein du Corps Franc Pommiès. On la revoit sur la vidéo qui a été tournée lors de l'inauguration de cette exposition, en compagnie d'Adolphe.

Henriette POMME 
Lors du mariage de son petit-fils, Alain (son fils) nous l'avait présentée comme la doyenne et la mémoire du village. Il ne pouvait en être autrement quand on connait le quartier où elle a passé une partie de son existence. Ce quartier de la Mine est chargé en histoire et sa famille fut au cœur de riches heures de la vie de notre village. Comme elle fut le témoin chargé d'affection des événements que les divers membres de sa famille ont parcouru. 



Suzanne CARASSOU

C'est après de longues années où la maladie l'a contrainte à l'inactivité et à la souffrance, que Suzanne nous a quitté.
Toute une vie passée sur l'exploitation familiale, le long de la route nationale, rendant les activités agricoles plus délicates, mais aussi face à ces belles montagnes qu'elle aimait tant. Elle fut la compagne attentive à la vie de famille qu'elle construisit avec Jacques, en même temps que toujours présente aux activités agricoles. 
Un hommage tout particulier lui est dû par notre communauté villageoise, puisqu'elle fut l'une des pionnières, et capitaine, de la toute première équipe de hand féminin qui vit le jour à Nousty. Rien que cet esprit d'initiative et de découverte tourné vers l'avenir suffit à définir une part de sa personnalité que nous nous devons de saluer. 
A notre tour de lui dire : Adichat Suzanne.

Henriette BERGERET-CASSAGNE.

Ce qui l'ont connue et approchée se souvienne avec plaisir de cette charmante personne qui fut l'épouse attentionnée de notre compatriote René. Et c'est le plus bel hommage que nous puissions lui rendre : avoir permis qu'à l'occasion de son départ - et son éloignement géographique - nous nous remettions en  mémoire la place qu'elle et René ont occupé dans la vie de notre village. Et plus particulièrement dans la vie du quartier où ils sont revenus après les longues années de René dans la Garde Républicaine à Paris.
Tous ceux qui l'ont connue ont tenu à lui apporter un dernier adieu au nom de toute note communauté villageoise.

Jeannette DIU

Jeannette, c'était la mémoire et la référence de ce quartier du Hameau. Au point que c'est chez elle que les repas des voisins s'est déroulé à plusieurs reprises. Seule depuis plusieurs années, après le départ de Pierre ; un peu plus depuis l'éloignement de Jean par nécessité professionnelle ; et encore plus terriblement après son décès subit. Cela n'empêchait pas ceux qui l'avaient côtoyée de lui garder l'affection de leur présence ou de leur compagnie, au mieux de leurs occupations. Même si parfois son caractère entier et les traitements médicaux qui lui étaient imposés perturbaient ces relations.
Elle a participé, tant que ses forces lui ont permis, à toutes les activités et cérémonies qui se déroulaient dans notre village. 
C'est pour cela que l'hommage que nous lui rendons sera amplifié par tous les membres de sa famille auprès desquels elle a pu trouver en retour l'affection qu'elle leur témoignait.

Sabine GALEY.

Une maman est allée fêter Noël au ciel avec les anges. Tous ceux autour d'elle qui lui portaient tant de marques d'affection ont tendu vers elle leurs mains, et leurs doigts s'agrippaient  pour tenter de l'arracher à cette maladie. Mais elle est partie laissant derrière elle un sillage d'amour qui jamais ne se refermera. Les larmes de tristesse et de douleur sont devenues brillantes pour lui faire un chemin constellé de poussière d'étoiles. Et tout du long son sourire sera présent au cœur de chacun de ceux qui l'ont côtoyée. Il y aura désormais une étoile de Noël qui brillera au-dessus de toutes les autres. Et qui prolongera ainsi son message d'amour et de courage. 

Jacques CARASSOU.

Le dernier hommage qui fut  rendu à Jacques par sa famille et ses amis était à la mesure de ce que fut son passage parmi nous.
Jacques nous est venu de la vallée proche du Barétous, fonder sa famille sur l'exploitation agricole de la route nationale, avec Suzanne récemment arrachée à son affection. 
Malgré cette dernière épreuve, il est resté droit jusqu'à ses derniers instants. Partie prenante dans la vie de notre village, où il fut conseiller municipal, il nous honorait de sa présence lors des manifestations qui rassemblaient la population. Et c'était un plaisir que beaucoup voulaient partager que  d'échanger avec lui au cours des conversations où il faisait apprécier les qualités qu'il pratiquait tous les jours dans son métier. Ce que beaucoup ignoraient peut-être, et que son fils a tenu à souligner, c'était que Jacques avait un don de guérison dont il faisait souvent profiter autour de lui.
Le dernière joie qui fut la sienne fut cette fête familiale dans sa vallée natale du Barétous. C'est dire l'importance qu'il accordait à toutes les valeurs qui ont jalonné sa vie.
C'est avec tristesse que nous lui avons dit : Adichat, Jacques.

Pauline CAZABAT.

C'est l'image même de l'épouse dévouée et efficace dans l'accompagnement d'une exploitation agricole. L'éloignement de la ferme familiale avaient rendu sa présence encore plus discrète. Pourtant elle a connu bien des bouleversements, ne serait-ce que la création de l'autoroute en bordure de la propriété et le remembrement qui en a découlé. Mais elle a continué à tenir son rôle avec constance et persévérance jusqu'à ce que la maladie lui fixe un terme.
Parce que personne ne l'avait oubliée, le village a tenu à lui rendre hommage lors de son dernier passage dans l'église paroissiale.

Pierrot BERGERET.

On savait que Pierrot - puisque c'est ainsi que tous ses amis l'appelaient - connaissait des ennuis de santé. Son épouse l'avait quitté aux alentours de Noël après de longues années de maladie. Puis la maladie s'est comme retourné vers lui et l'a emporté.
Toujours actif dans les travaux agricoles et méticuleux dans l'entretien de son jardin, ainsi que de son exploitation, il ne manquait pas non plus les matches de l'équipe 1 de Nousty. Nousty dont il était originaire et dont il ne s'était guère éloigné. Il ne manquait pas non plus les rendez-vous que ses amis se fixaient dans le village. 
C'est une place vide dans les tribunes du club, mais aussi dans le cœur et le souvenir de chacun d'entre nous.

Jeannot COURADES et Gérard SARTHOU.

Si nous associons ces deux noms dans cet hommage, c'est qu'ils se sont retrouvés côte à côte dans la rubrique nécrologique, l'un à Asson, l'autre à Assat.
Jeannot COURADES a rejoint son frère Bernard peu de temps après le départ de ce dernier. Son état de santé ne lui avait pas permis de l'accompagner.
Jeannot avait été pressenti pour reprendre la propriété Lamazou, mais il c'est à Asson qu'il a fondé sa famille. Il avait eu la douleur de perdre son fils aîné.
Son souvenir le garde proche de notre village.
Gerard SARTHOU fait partie de la grande famille Sarthou si unanimement connue et appréciée à Nousty. Il a participé à la vie agricole de notre village avec son frère Fernand en tant qu'entrepreneurs de battage. Son mariage l'a conduit à Assat et à Gomer où il exploitait une ferme et où demeure une partie de sa famille.
Cet hommage conjoint pour leur dire que nous ne les oublions pas. 








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