Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



dimanche 29 avril 2018

Et si on en restait là !

Et si on en restait là !

Suite aux réactions qu'a entraîné cette page - ou du moins, ce titre - j'entends bien considérer que ce blog se veut l'émergence de la vie du village ; et comme pour les icebergs, il n'en représente qu'une faible partie. Compte tenu du temps employé à sa rédaction - et à bien d'autres, sous prétexte de "facilité d'écriture" - la tenue de ce blog ne génère qu'un grand sentiment de solitude. Ce qui conduit à se renfermer sur soi du fait de ne pas être accepté ailleurs ; forcément antinomique avec la possibilité de témoigner de la vie d'une communauté.
Afin d'essayer de sortir d'un piège que je me suis tendu à moi-même, j'envisage de ne plus rendre public ce blog.
De ce fait, les personnes intéressées par sa consultation, pourront - si elles le désirent - m'adresser leur mail afin qu'elles soient informées de chaque parution que je mettrais en ligne.
Pour le moment, ce n'est qu'à l'état de projet ; je vous tiendrais au courant.

Voilà, je suis reparti. Piégé encore une fois.


Le début de l'année est l'occasion de poser des résolutions. 
Les résolutions, on les prend à partir d'un constat.

Celui que je fais n'a pas évolué depuis bien longtemps. Je me souviens que lorsque j'ai démissionné de mon poste d'adjoint, au cours de mon second mandat, j'avais écrit : "Je pense avoir été davantage utilisé qu'utile !" Rien n'a changé.

Si je comptabilisais le temps que je passe à essayer de faire vivre le village à travers mes "reportages photos", avec en regard une rétribution si minime soit-elle, je ne serais pas dans la m...ouise où je patauge. Et quand je pense qu'il y a des irréductibles qui y trouvent un quelconque intérêt, personnellement je n'arrive plus à y trouver une motivation. 
Par exemple, le marché de Noël. Je me suis retrouvé à midi, à manger une garbure, seul sur un coin de table. Et à continuer à faire des photos au milieu de ceux qui profitaient de cette journée. (où j'ai amené le brasero, fabriqué par mes soins, en fournissant le bois qui l'alimente et venir rechercher le tout le lendemain, comme je pouvais)
Pourtant depuis que j'ai un nouvel appareil photo, beaucoup plus conséquent que le précédent, on m'accepte plus volontiers. Là aussi, même constat : l'usage est plus professionnel que familial, et pourtant il m'a fallu attendre une fête des pères pour avoir cette belle surprise (rassurez-vous ce n'est qu'une occasion d'un ancien modèle)
Figurez-vous que lors de ce marché de Noël, j'ai fait une photo de deux jeunes couples attablés et souriants. Une dame m'a fait signe de vouloir me parler et je craignais d'avoir été importun (comme cela m'a déjà été signifié en d'autres circonstances). Au contraire, elle m'a dit connaître mon blog et l'apprécier. Même cela, maintenant, n'arrive pas à me pousser à continuer.
J'ai traversé ce marché de Noël, et bien d'autres manifestations noustysiennes, comme si j'étais transparent, et en plus ma jambe me rappelait à son bon souvenir.
En conclusion, à vouloir être partout, je ne suis de nulle part. 
Peut-être ne suis-je pas assez représentatif. C'est vrai que je n'ai pas l'esprit grégaire et je ne sais pas hurler avec les loups. Parce qu' à Nousty si l'on veut être reconnu, il faut faire partie d'une coterie.
Autre exemple : j'ai passé plus de 20 ans à l'ACLAN, dont j'ai été le premier trésorier (je me rappellerais toujours les ricanements qui ont salué ma façon de gérer cette comptabilité le jour où l'association a changé de système) Lorsque je n'ai pas renouvelé ma candidature au CA, j'ai eu droit à un "Au revoir et merci"; c'était largement suffisant.
Et ce n'est qu'une partie de ce qui me désespère.
Il faut reconnaître que je me suis piégé tout seul : en offrant au plus grand nombre une vitrine gratuite de la vie du village, c'est devenu une constante obligatoire sans aucune contre partie ni reconnaissance (sauf quelques marques d'estime toujours appréciées pour leur sincérité ... et leur rareté!)

Vous feriez quoi à ma place ? 

Je ne résiste pas au plaisir, petit et mesquin, de publier une page des vœux du maire d'Espoey.


* Petit moment d'humour : je viens de voir "Manon des Sources" à la télé. Vous connaissez ?
Moi aussi j'ai bouché la source !
Je ne suis pas Manon, mais manant.


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