Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



dimanche 31 janvier 2016

"Care-t, clacassè !" - fin de la saga.

"Care-t, clacassè !"

J'avais créé cette injonction, par punition personnelle, suite à la fermeture de mon blog précédent : "Lou clacassè dou labadé". Ce dernier m'avait conduit à subir, encore maintenant, les effets malsains d'un contentieux dont j'assume la responsabilité.
Il n'en demeure pas moins que les éléments que j'y exposais et qui m'avaient conduits à cette réaction épidermique, sont toujours d'actualité. Ils sont devenus une constante dans la vie de notre village, même s'ils se déplacent au gré des intervenants qui font appel à moi. 
Depuis quelque temps, je suis l'objet de sollicitations de plus en plus nombreuses qui, mêlées à des contraintes matérielles lourdes à assumer, m'ont conduit à un état de démotivation que je ne connaissais pas encore.
J'ai abandonné des activités auxquelles je tenais particulièrement (cours de béarnais) et j'ai du laisser de côté des travaux personnels qui me tenaient à cœur. 
Et il en est ainsi pour tout ce qui concerne la vie du village : je me suis créé des obligations morales pour lesquelles je ne recherche qu'un simple merci. Mais il faut croire que pour certains c'est encore trop !
Alors, petit à petit, j'abandonne tout ce qui est devenu pour moi une contrainte et qui ne m'apporte rien.
C'est pour cela que le "Clacassè" va obéir.
Le "Clacassè" va se taire.

En plus, je viens de casser mon appareil photo. Alors raison de plus !

Mon soulier droit prend l'eau, mon appareil photo est tombé et s'est abîmé ; pourtant c'est avec lui que je continuerai à prendre des photos. Mon vieux tracteur perd ses pièces et pourtant je n'ai que lui pour continuer à travailler. Une grange s'effondre, les toits sont percés. Mes outils sont vieux et rafistolés de bric et de broc.
Je travaille chez qui veut bien me donner un peu de quoi améliorer ma retraite, garder l'illusion que j'ai encore une place active, trouver un peu de ce qui me reste de dignité pour encore paraître.
Quant au travail que je fais chez moi, personne n'en connait l'exacte réalité,et surtout ne veut la connaître. Bien leur en sait, car je n'en vois aucun capable d'y participer.
Et j'essaie de faire bonne figure : je participe, au moins de cœur, aux activités du village dont je suis le correspondant de presse ; uniquement parce que cela me donne droit à l'abonnement gratuit au journal local.

1 commentaire:

  1. Malheureux et contrarié, un homme s'en alla vers la montagne lui crier son désarroi. Il lui dit :
    "La vie est méchante !"
    L'écho lui répondit :
    " ..... Chante"
    Retiens ce proverbe et pense à ceux qui t'apprécient.
    Maryline et Bernard.

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