Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



mardi 2 avril 2024

Adrienne LAGARRUE.

 Adrienne LAGARRUE.

(en cours de rédaction)

    C'est au printemps de la Nature, aux Pâques renaissantes, qu'Adrienne a cessé son long cheminement terrestre. Elle a glissé dans un doux sommeil récompense d'une vie d'efforts, de services et d'accueil.
    Alors il nous faut retrouver toutes les images qui ont jalonné sa vie et qui l'ont rendue si riche. 
    Tout d'abord, encore une fois, rendre l'hommage qu'elles méritent à ces femmes qui ont accompagné et fait l'évolution du monde agricole. Adrienne était porteuse des vertus du milieu rural, épouse et mère dans un monde qui sortait de la guerre, elle a fait vivre la maison Barbé la poussant vers ce modernisme qui se devait de faciliter le travail, mais qui devenait par le fait exigeant en contraintes nouvelles. Adrienne a voulu chaque pas en avant, sans oublier la famille qu'elle était en train de construire avec Clément. 
    Elle s'est donnée à cette tâche corps et âme. Elle y avait même gagné un surnom. Davantage titre de gloire, marque d'admiration de la part du chirurgien qui l'a soignée ! 
Il l'avait appelée : "la dame à l'épandeur". Et cela mérite d'être conté !
Ne laissant sa part de travail physique à personne, elle nettoyait un épandeur à fumier après usage. Pour faciliter le nettoyage, l'engin était entraîné par le tracteur. Elle s'activait à l'intérieur de la machine jusqu'à ce que, dans un moment d'inattention assurément, elle fut happée par les hérissons d'épandage. Le tracteur étant de faible puissance, cela suffit à le faire caler, sinon ... 
Voilà comment Adrienne passait une partie de son temps sur l'exploitation familiale !
    Il y eut aussi cette première machine à laver, près de laquelle elle posait fièrement. Machine entraînée par un moteur électrique, certes appareillage bien primaire au regard d'aujourd'hui, mais combien significatif d'une démarche personnelle dans la facilitation du travail d'une mère et épouse. 
    Adrienne fut l'une des premières à s'inscrire aux sorties Montagne de l'ACLAN. Son énergie et son dynamisme compensaient la différence d'âge, au point qu'il fallait  se soucier davantage de la suivre que de l'attendre
Et quand elle participait, grimée, avec son frère Jacky, aux fêtes du village lors de courses pittoresques dans les rues de Nousty ! Là encore, elle a tenu sa place motivée par la participation de Bernard et Michel à la vie sportive et communautaire locale. Elle était attentive à toutes les évolutions sachant voir, au travers de chacune, la recherche d'un meilleur mieux vivre pour chacun de ceux qui y participaient et le faisaient évoluer.
    Rien de ce qui se passait à la maison ne lui était étranger. Quand vint le temps où elle ne put assumer, elle accompagnait, d'un bonjour souvent complété d'une tasse de café.

    Nous aurions bien d'autres choses à dire encore. L'hommage qui lui fut rendu dans notre église par ses petites filles disait toute l'affection qu'elle avait su distiller tout du long de sa vie, avec sa façon d'être et d'être surtout attentive aux autres afin de leur apporter le meilleur de ce qu'elle pouvait et voulait donner. Avec Adrienne, les événements familiaux, les temps forts de la vie à la campagne devenaient festifs, car elle y servait sa personnalité au travers des vertus d'accueil et de bienveillance.

    Adrienne fut l'âme de la maison Barbé.
Elle restera dans la mémoire de ses 6 petits-enfants et 7 arrière petits-enfants.
Et c'était notre dernière "tantine".

    A Diu !






1 commentaire:

  1. Toujours un sourire, un bonjour, elle se souciait des autres. Je ne n'oublierai pas !

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