Care-t, clacassè !: Conservatoire béarnais.(en cours)

Conservatoire béarnais.

Suite à l'envoi (merci beaucoup) d'une photo d'un coquetier ancien en bois de buis, avec en décoration un béarnais avec son béret, je vous suggère de me transmettre les photos d'objets anciens faisant référence au patrimoine béarnais.

Nous essaierons ainsi de constituer une petit galerie de ces objets du passé ayant trait au passé local.

Je reste toujours disponible pour collecter anecdotes ou faits locaux de la même veine.

Coquetier en bois de buis.

J'ai retrouvé deux compositions qui dormaient au grenier.

"Que t'escouti ! You tabé !

Comme vous pouvez le voir, il s'agit d'un serre-livres avec les figures de ceux que nos parents avaient baptisé "Caddetou e Mariouline".

Le communiqué.

Certainement les mêmes en train de lire ce qui fut un journal et qui n'a pas résisté à l'outrage des ans et à diverses manipulations.

Un exemplaire de "tisteth castagnè " (panier pour ramasser les châtaignes) fabriqué par un artisan local : Pierrot Cabanne.

Tisteh castagnè.

Pierrot, profession vannier.

Qui n'a pas rencontré Pierrot Cabanne, au détour d'un chemin, un fagot de branches de noisetier posé sur l'épaule ? Souvent le long de l'Ousse, ou bien vers les coteaux plus haut, il parcourt de son pas tranquille les chemins ruraux qu'il connait par cœur. Il sait reconnaître aussi les parcelles de terre et chaque fois qu'il y passe devant c'est comme un bonjour qu'il adresse au propriétaire. Et surtout il n'a pas son pareil pour retrouver les "mattes" de noisetier où il va faire sa provision de matière première.

Parce que ce qui n'est pour beaucoup qu'un passe-temps, est devenu pour lui une occupation principale : il est vannier. Un titre certainement qui le ferait sourire, parce que lui, simplement, il fabrique des paniers. Modeste industrie qu'il pratique pourtant depuis bien longtemps, les photos familiales sont là pour l'attester : sur l'une d'entre elles il pose avec son petit-neveu encore enfant et, trente ans, plus tard, avec son arrière petite-nièce. Et au-delà du plaisir que lui procurent ces modestes réalisations, il y a le bonheur de les savoir devenir un accessoire de la vie de tous les jours pour de nombreuses personnes. Sans compter que cela fait partie des petits cadeaux que l'on se plait à lui demander.

Et si Pierrot est obligé d'approcher un peu plus ses mains de ses yeux pour réaliser ses paniers, c'est pour faire passer à travers son travail manuel toute l'attention et l'affection qu'il apportera à ceux qui seront les utilisateurs privilégiés de ces ouvrages.

Nous poursuivons notre promenade dans les objets du patrimoine béarnais.
Grâce à un nouvel envoi (encore merci), nous essaierons de retrouver de vieilles auges en pierre.