Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



dimanche 30 juillet 2023

Des réactions !

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Peut-être que la FFHB ne connait pas notre histoire.
On devrait la leur envoyer.



Je suis né avec ce club, le Nousty-Sports.

Peu importe mon nom.
Je suis la génération baby-boom, devenue – les ans en sont la cause ! – papy (et mamy)-boom.

J’ai appris à jouer au hand dès mon arrivée à l’école communale, parce que les plus grands, que nous admirions, y jouaient déjà. J’ai commencé à shooter, « en dalhan » (en fauchant), comme on disait à l’époque, c’est-à-dire en lançant le ballon d’un mouvement horizontal du bras, comme qui manie la faux, d’où le terme !

Eux, ils étaient une petite dizaine, issus de la génération de la guerre, tous fils de la campagne, un pied bien ancré dans la terre béarnaise et l’autre, héritier de l’Histoire, la grande Histoire, celle de la Libération, des maquis, du Corps Franc Pommiès.

Et ils ont créé un club : le Nousty-Sports.

Ce club, c’est la respiration de tout un pays.

Un cœur qui bat, nourri du sang de la terre.

Et puis 75 années ont passé.

Ils sont encore et toujours là.

Nous sommes tous là !


« Exegi monumentum aere perennius »

Ils ont bâti quelque chose qui repose sur une pointe et qui va en s’élargissant toujours plus, vers le haut. C’est la plus absurde des constructions jamais imaginée, un défi absolu à toutes les lois de la physique et de la géométrie !

Un gigantesque maelstrom sportif et humain qui grandit d’année en année et qui aspire tout ce qui passe à sa portée. Un melting-pot de sentiments d’amitié liés par un ciment dont la recette est tenue secrète enfermée dans le cœur de ceux qui y ont goûté.

On ne peut donner une valeur aux sentiments !

Apparemment la FFHB a réussi à les quantifier, et nous en réclame les dividendes !

Parce qu’avec cela, elle a construit une belle pyramide à son service, en haut duquel elle trône sur des fauteuils de cuir à mémoire de forme.

Quelle meilleure situation pour construire une élite sportive, certainement à l’image d’autre fédération qui brasse des sommes gastronomiques jusqu’à l’écœurement (d’où la gastro!).

C’est par le sommet qu’une pyramide s’érode !


On nous appelle « guerriers » parce que nous avons mené bien des combats. Flatterie ou vérité ?

"Guerriers", c'est sûr. Mais, mercenaires, certainement pas !

Savent-ils que les guerriers, gaulois que nous sommes, ont déjà vu le ciel leur tomber sur la tête ? Et qu’ils reviennent d’une bataille qui a entamé leurs réserves mais pas leur détermination. Où ils ont gagné leur place là où d’autres auraient abdiqué ou bien n’auraient peut-être pas trouvé les mêmes soutiens. Qui sait ! 

Laissons ces généraux choisir nos batailles. Quelle qu'en soit l'issue, nous leur aurons montré ce qu'ils ne sauraient ou ne veulent pas voir !

Rappelons-nous du temps où les Canaris n’avaient qu’un simple toit pour les abriter, volontiers décrit comme « halle aux volailles », mais dont beaucoup sortaient déplumés. Gageons que cela doit encore hérisser le poil de certaines sommités qui ont pu voir leurs poulains déconfits sur le banc de touche à l'issue d'un match. Et un budget en totale inadéquation avec les résultats sportifs. Le club continue à faire tâche dans le paysage voulu par la haute autorité. Sans oublier les tribunes pleines et l'envahissement du terrain par les enfants lors des mi-temps et à la fin des matches.

A la lumière de cette analyse, ô combien sommaire et volontiers partisane, nous en arrivons à la conclusion qu'un changement s'impose pour rentrer dans les clous de ce qui nous est imposé.

Rassurez-vous : nous ne changerons rien et nous continuerons d'aller de l'avant avec nos valeurs !

Parce que : "Qu'em ço qui em"!

 Nous sommes ce que nous sommes !

Et nous le resterons.








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