Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



jeudi 6 juillet 2023

Indira SERDAREVIC

 Indira SERDAREVIC.


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    Nos sourires et nos souhaits avaient accompagné Indira pour que son séjour auprès des siens soit le plus heureux possible. 

    Le destin perfide mêlait déjà son noir sourire aux nôtres. Et il allait mener son tragique projet jusqu'au bout, diluant l'espoir dans l'éloignement et faisant résonner la douleur des profonds sentiments d'amitié qui en parsemaient sa route. 

    Indira avait tracé un chemin de vie entre son pays natal et le nôtre, plus intensément notre village. Elle l'avait voulu, tracé et construit au fil des années. Rendu encore plus fort et vivace en y ajoutant des preuves et des marques d'affection nombreuses et diverses. Tout d'abord en créant ce noyau familial si riche qui a essaimé sur les terrains de hand, notre sport, sa passion. Autant de raisons d'être fière de leur avoir transmis avec son nom les valeurs de sa personne.

    Des langues venues de pays porteurs de vérité, disent que le prénom d'Indira veut dire : beauté et splendeur. Elle y fut fidèle toute sa vie.

    Indira fut l'une des nôtres dans la vie de notre village, y trouvant naturellement sa place dans toutes les activités et animations où sa présence était recherchée. Parce qu'elle vivait la simplicité d'une femme, confrontée aux soubresauts de l'Histoire, et qui donnait ce supplément d'âme à tout ce qu'elle approchait. Avec cœur et générosité. Et aussi cette étincelle de joie partagée, comme lorsqu'elle donna la réplique  à sa fille dans les cages de hand. 

   Nous pouvons attribuer à Indira ce mot d'Anne de Noailles qui parle de "Cœur innombrable". Combien de petites mains Indira a tenu dans les siennes, sur le chemin de l'école, donc sur le chemin de la vie, de la vie qu'elle leur a offerte. Combien de petites mains ! Et combien de cœurs qui saignent maintenant, avec les nôtres. 

   Indira a montré la voie, celle qui fut sienne tout du long. La vraie noblesse, celle qui fait du moindre geste le porteur de valeurs humaines qu'elle a su transmettre avec le même enthousiasme, la même richesse qu'elle portait en elle. Nous pouvons nous réjouir de l'avoir connue, côtoyée. Comme nous avions plaisir à dire son nom ! Comme nous serons heureux et fiers de le faire revivre sur nos lèvres et dans nos cœurs. 

   Au monde du sport, Indira a dit : "Vois ce que je suis !"

Face à un destin cruel, Indira a dit : "Regarde comment je me suis faite avec les miens !"

Indira n'a pas gagné que des matches ! Elle a tout gagné, tout magnifié, d'une vie écourtée ! 

Nous avons perdu une amie, une sœur. Une belle âme. 

Puissions-nous être à l'image de ce qu'elle fut.


LA GRANDE TRISTESSE DE NOTRE CLUB
Les quelques jours que nous venons de vivre nous ont profondément attristés. Alors que nous venions d’accompagner Christian PEBOSCQ PER vers sa dernière demeure et que nos larmes n’avaient pas encore eu le temps de sécher, nous apprenions le dramatique accident dont avait été victime quelques heures avant Indira SERDAREVIC dans son pays natal, la BOSNIE. Une chute dans les escaliers l’avait plongée dans le coma, mais déjà les médecins qui n’étaient pas optimistes, avaient pronostiqué une mort cérébrale. Pourtant, Indira a lutté quelques jours, mais hélas n’a pas survécu. Qui était Indira ? Arrivée quelques mois après son époux Zlatan à la fin des années 80, accompagnée par son premier fils Adi alors en bas âge, ils ont habité à Soumoulou, puis à Espoey, mais elle n’hésitait pas à dire qu’ils étaient de Nousty. Plus tard, alors qu’ils avaient même donné des arrhes pour l’achat d’un terrain à Soumoulou, ils ont appris qu’il y avait le projet d’un lotissement (l’enclos du Marquis) et décidaient que Nousty serait définitivement leur village. Au niveau familial, les arrivées de Denis, puis des jumelles Emma et Léa, l’ont comblée de joie, surtout que ces quatre enfants, au niveau sportif, ont eu un parcours exceptionnel. La concernant, elle s’est engagée au club de Bordes sports, puis Ina a souhaité terminer sa carrière avec ses copines jaunes et rouges chez les canaris. Pourtant, pour dépanner le club de Bordes, elle a revêtu à nouveau sa tenue de gardienne pour partager le poste avec sa fille Léa et être sur la feuille de match avec sa fille Emma. Toutes celles et tous ceux qui l’ont connue n’oublieront pas Indira, une personne exceptionnelle, une personne qui très vite a appris le français afin de pouvoir partager. Lorsqu’elle vous accueillait chez eux avec son sourire et sa gentillesse, ce qui nous frappait c’était son organisation, rien ne dépassait, et pourtant il y avait leurs enfants, mais également ceux et celles qui lui ont été confiés en tant que famille d’accueil. Indira, une personne incroyable puisque malgré toutes ses occupations elle a été pendant plusieurs saisons entraîneure à Nousty et à Bordes. Toutes ses amies et tous ses amis, ses voisins, la pleurent, mais dans ces premières heures où elle nous a quittés, nos pensées vont à Zlatan son mari avec qui elle formait un couple exemplaire, Zlatan qui n’avait pas hésité à venir dans notre Béarn pour permettre à notre club de progresser, à ses quatre enfants, mais également ses deux belles filles et ses trois petits enfants dont elle était si fière. Nous leur adressons nos plus sincères condoléances et nous les prions de croire à notre affection et notre amitié.
Au revoir Indira, tu nous manques déjà.







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