Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



samedi 9 juillet 2016

Nouveau petit billet d'humeur.

L'avantage d'un blog c'est qu'on s'y épancher sans risquer de froisser quelqu'un : ceux à qui ça ne plait pas n'ont qu'à pas le lire !
Jusqu'à présent, il y avait ceux à qui ça plaisait et ceux qui n'en avaient rien à ...
Pour ma part, cela me permettait de dire ce que je ressentais, compte tenu du fait que le reste du temps j'évolue dans le vide intégral.

Si je reprends ma plume, c'est que le contexte actuel ne fait que me conforter dans l'idée de ce qu'est ma place dans le village - et à l'extérieur, par mon activité de correspondant de presse.


Lors de la dernière inauguration, je me suis aperçu que les personnalités au premier plan, ne me regardent même pas. Et c'est normal : comment peuvent-ils considérer que le celui qui enverra la photo au journaux, n'a qu'un appareil photo ordinaire ; alors qu'à côté de lui vous avez des gamins avec des appareils qu'ils ont tout juste la force de porter. (Je pourrais en acheter un semblable, mais j'ai d'autres priorités.)

Ma crédibilité en prend un coup, d'autant que l'on ne me présente même pas en tant que correspondant de presse.

Cela prouve bien que je n'ai aucune existence positive dans la vie du village.

Dans la gradation des priorités sociales, je suis plus admis dans le cadre de ce qui est représentatif.
Cela me rappelle la phrase de Chardin dans le Schpountz de Pagnol : "Le pétomane, je le salue, mais je ne l'invite pas chez moi !" J'ai l'impression d'être dans la même situation. Sans compter les fois où je suis classé aux abonnés absents.

Il suffit de claquer des doigts pour me demander d'intervenir et j'accours ; il faut croire que je suis maso. Ou alors j'ai une conception de la vie du village que je suis le seul à partager avec moi-même.

J'ai souvent considéré Nousty comme un ventre mou : beaucoup d'animations, mais il n'y aucun endroit où en garder la trace, cela retombe comme un soufflé. Et quand on évoque les événements passés, on se souvient seulement qu'il y a eu du bruit ; on n'est plus capables d'en retenir le moindre souvenir concret. Comme si dans ce village chacun était porteur d'universalité et d'immortalité !

C'est sur cela aussi que je voulais aussi réagir : il y a beaucoup de photos - et de très belles photos - qui se promènent sur les réseaux sociaux (un en particulier que tout le monde connait). Mais comment retrouver un événement spécifique dans cette jungle ? Par contre, les sites de Nousty et du Pau-Nousty-Sports sont d'une aridité incomparable. Il faut dire que pour les avoir utilisé j'ai failli m'y perdre.

Celui de Nousty a vu son profil évoluer, mais il a écrasé le précédent où j'avais déposé des documents afin d'assurer leur préservation. Où sont-ils ? Je suis incapable de les retrouver !

Alors je vais continuer de faire vivre ce blog, mais vous aurez à y supporter mes sautes d'humeur.

Pour la correspondance de presse, si je n'avais pas l'abonnement gratuit au journal, il y a longtemps que j'aurais arrêté. Avec les villages voisins, je pensais avoir trouvé une nouvelle source de libations gratuites ; mais il est vrai que je consomme beaucoup ! J'en demande trop, peut-être !
Pour les portraits dans Nousty-Mag, on verra si cela peut continuer à me motiver.

Et peut-être qu'un jour à l'occasion d'un salon des associations - ou autre - j'étalerais toutes les activités littéraires que j'ai créées : de la course des pépés au calendrier des bébés, par exemple. Justement à ce propos, c'est une dame non originaire de Nousty et qui participe activement à la vie du village, qui m'a un jour rappelé cette initiative.

Ce sont souvent des personnes comme elle qui me font savoir qu'elles apprécient ce que je fais, modestement, à mon niveau, pour le village.

Je ne suis pas dupe du fait que dans notre communauté d'origine, il faut assumer le poids du passé. Je n'ai pas su, en mon temps, m'affranchir des contraintes familiales et j'ai surfé sur l'hypocrisie ambiante en la prenant pour de la sympathie. J'ai payé - je paye - le prix fort, de même que les miens. Si on ne vous le fait pas comprendre sciemment, il est du vécu qui sait vous le rappeler.

Je pensais me démarquer en accomplissant mon travail de témoin dans la vie du village. Il faut croire qu'il est des exigences qui ne s'appliquent qu'à moi. Heureusement que j'ai une devise : "Si tu cherches une main secourable, tu la trouveras au bout de ton bras."

Mais tout cela est bien fatigant.

Vous ne croyez pas qu'un peu de repos ... très bientôt ...





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