Care-t, clacassè ! çi disè lou labadé. Dèche canta lou Baniu.

Tais-toi, beau parleur ! disait le lavoir. Laisse chanter la rivière.



dimanche 10 juillet 2016

Portraits de noustysiens (suite) : Zlatan Serdarevic.


Zlatan Serdarevic.

 Quand l'Histoire tourne les pages de son Livre, c'est souvent avec  fracas.
Le charme et la douceur de la campagne béarnaise auront-elles pu apporter quelque réconfort pour contrer la tristesse causée par l'éloignement ? La réponse qu'a donnée Zlatan Serdarevic– et toute sa famille – est une bien belle réponse

Les préoccupations sportives de notre club de hand ont donné naissance à une part de notre histoire locale où chaque branche s'est entremêlée au point de ne plus former qu'un seul tout.
 Le passé garde sa part de souvenirs qui ne sauraient empêcher que se construise un nouvel avenir.

Avec son expérience handballistique,  Zlatan Serdarevic a regardé vers d'autres cieux pour poursuivre son parcours sportif.  Ayant répondu favorablement aux sollicitations des dirigeants noustysiens, il a d'emblée imposé sa stature dans l'équipe fanion du club. Il avait cette formule lapidaire et explicite :"Quand Yougo pas bon, Nousty pas bon !"
Pour Zlatan, l'apprentissage de la langue s'est déroulé au même rythme que son intégration dans la vie locale : jamais il ne s'est retrouvé isolé. L'hospitalité béarnaise, et plus particulièrement sportive noustysienne, lui a permis, en même temps que le jambon, confit, foie gras, Madiran et Jurançon, d'appréhender quelques subtilités pittoresques de notre langue béarnaise.
Puis Indira l'a rejoint, faisant également profiter le club de son expérience de goal. L'arrivée d'Adi a permis de reformer le noyau familial existant. D'un arbre qui plongeait ses racines dans la terre bosniaque, des branches se sont développées jusqu'à Nousty : Denis est arrivé, puis ses deux sœurs, Emma et Léa.

Dans le sillage tutélaire de Zlatan, chacun a décliné son parcours sportif, allant de Nousty à Bordes, prolongeant des liens d'amitié indéfectibles qui se sont créés et perdurent toujours. Mais bon sang ne pouvant mentir, Denis, Emma et Léa ont été sollicités par des clubs plus huppés pour laisser parler leur talent : Denis est devenu champion de France avec Caen et Léa, vice-championne avec Toulon ; Emma a eu quelques soucis physiques. Mais pour chacun, le retour au cocon familial noustysien est devenu une constante, nous faisant aussi profiter de leur gentillesse.

Zlatan et Indira montrent que, quand on a reçu,  l'on peut à son tour beaucoup donner : ils accueillent chez eux depuis plus d'une dizaine d'années, Raphaël et Sophie. Adi, en plus de son parcours de joueur,  a été aussi président du comité des fêtes. Tous sont devenus une constante dans la vie du village dont ils sont un maillon essentiel.

Ainsi à travers la personnalité et le charisme personnel et sportif de Zlatan Serdarevic, s'est développée une saga familiale qui continue d'illustrer les valeurs humaines dont chacun des membres s'est trouvé dépositaire.  Et dont il a su faire profiter son entourage sportif et communautaire.

Pour tout cela, Zlatan –Indira, Adi, Denis, Emma et Léa – méritent un bon coup de chapeau – ou plutôt, de béret.

(Que ceci reste entre nous : il est bien connu que les béarnais ne sont pas chauvins – ni prétentieux -, surtout les béarnais de Nousty, mais nous on a connu notre Zlatan avant celui de la capitale ! Et on l'a gardé !)



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