Chroniques nécrologiques.
Ginette SARTHOU
C'est un bel hommage filial qui a été rendu à Ginette dans l'église du village, de son village. D'autant plus émouvant qu'il était vérité, celle de la vie de Ginette, un vie consacrée à fonder une famille, à prolonger la saga familiale de la maison Guichot.
Ginette s'y est employé avec toutes les qualités de cœur et de courage qu'elle n'a pas hésité à employer pour faire de sa vie, et de ceux qui viendraient la combler, un chemin de joie. Mais aussi un long chemin de travail, de labeur de tous les jours aux côtés de Jeannot. Ceux qui l'avaient précédée sur la ferme familiale avaient su voir en elles les qualités qu'elle n'avait aucune difficulté à exprimer parce qu'elles étaient les siennes, celles qui allaient guider toute sa vie.
Ginette était d'une humeur toujours égale, accueillante et compréhensive ; c'était un plaisir de la rencontrer parce qu'elle avait toujours un mot aimable et un sourire pour chacun.
La maladie et la souffrance voulaient lui faire payer l'énergie qu'elle a toujours mis à remplir son rôle d'épouse et de mère. Fille et femme de la campagne, on ne saura jamais rendre le vrai hommage qui est dû à celles qui, comme Ginette, on fait la vie de nos maisons paysannes et honorer leur rôle social et économique dans nos communautés agricoles.
Ginette nous a quitté pour le grand repos, mais pas dans le souvenir que nous avons chacun de sa place parmi nous.
Abel FERREIRA-MILHEIRO.
On ne verra plus la silhouette d'Abel, le long de la route, devant la maison familiale.
Silhouette devenue familière et amicale, toujours porteuse d'un sourire et d'un bonjour. Cette maison qu'il avait choisi d'habiter au milieu de nous, après une longue et incertaine aventure depuis son Portugal natal. Comme l'on retracée ses petits enfants lors de la cérémonie où parents, amis et voisins sont venus lui rendre un dernier hommage dans notre église paroissiale.
Il a fait de son histoire familiale une part inaliénable de notre vie communautaire, par son parcours professionnel d'une part, et par la place qu'y a pris toute sa descendance : leurs 5 enfants qui ont grandi dans la camaraderie de l'école communale et du terrain de sports, puis 12 petits-enfants et 14 arrière petits-enfants.
Abel - et Josepha - avaient tenu à célébrer leurs noces de diamant dans notre village, c'est dire l'attachement qu'ls témoignaient à notre vie locale. Mais le pays natal n'était jamais absent, dans le cœur, et aussi dans la tête : comme ils étaient heureux les voisins de l'entendre chanter les mélodies de son Portugal natal ! Et de le voir cultiver son jardin dont il n'hésitait pas à partager les fruits et les fleurs.
Il était habituel de rencontrer Abel et Josepha sur la route vers Soumoulou où ils allaient faire leurs emplettes, à pied. Mais il y avait toujours une bonne âme charitable pour profiter de leurs sourires et de leur sympathie en leur faisant économiser quelques pas.
Adeus, Abel ! Adiu e adichat !
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