Chapeau, les "artistes" !

Chapeau, les "artistes" !

Le chapiteau était vide et la pelouse déserte ! 

"On veut partager notre joie de vivre !" qu'ils disaient. Eh bien, ils n'ont qu'à aller voir la tête des dirigeants, responsables et bénévoles du club et ils verront à quoi ressemble la joie de vivre qu'"ils" communiquent.

Eux, ce sont ces "artistes" dont on ne veut plus prononcer le nom, non pas de peur de s'abîmer la bouche, mais pour ne pas choquer ceux qui pourraient l'entendre. 

Dans le monde du spectacle, il y a ce que l'on appelle : "le rappel". Eux aussi nous l'ont joué, deux fois, mais à l'envers. "Show must go on !" ils l'ont transformé en "Showbiz must go on !" Il y a  loin du canapé rouge de Michel Drucker à la pelouse verte d'un petit patelin béarnais. On leur a dit "Nousty", ils ont compris "Bercy" !

Alors on ne dira pas : "trop de ceci, trop de cela, manque de ceci, manque de cela", par crainte de représailles juridiques dont ce monde, si éloigné de nous, est friand tant ils tiennent à leur image de marque. Loin de nous l'idée de l'écorner : ils font ça manifestement très bien tous seuls.
Je ne sais s'ils auraient pu comprendre les appréciations qui ont été faites dans notre parler local - le béarnais- pourtant proche du leur, tant ils ont tiré sur les racines qui les reliaient à leur "terroir". On est en train d'assister à un séisme géologique de grande magnitude : toute la Corrèze - ou du moins celle qu'ils veulent représenter - a glissé vers Paris où elle s'est apparemment stabilisée avec une grande affiche : "Ne pas déranger !" Eux qui se gargarisaient "d'avoir la Corrèze en cathéter", il est à craindre que le perfusion ait été polluée par l'air parisien !

Problème de valeurs - encore que ce mot soit ici une incongruité - phénomène récurrent dans une certaine sphère ? Il n'y a pas longtemps encore, on avait pu entendre les propos ricanants d'une personne déclarer à l'agriculteur fondateur et président de notre club :"Nous ne parlons pas de la même culture !" Certains médias télévisés, à une certaine époque, avaient trouvé nos distractions "un peu trop agricoles" pour s'en faire l'écho ! On pensait que c'était une époque révolue, mais voilà qu'ils ont réussi une véritable prouesse de la faire revivre. Faux prétextes à l'appui !
S'ils voulaient commencer un Livre d'Or, c'est bien parti avec les commentaires sur les réseaux sociaux, enfin là où on peut encore s'exprimer. Désolé de leur donner autant de boulot à caviarder les textos !
Qu'ils se rassurent, chez nous, tout est propre : le chapiteau a été démonté, la pelouse est nette. Tout a été nettoyé, tout est oublié, jusqu'à leur hypothétique venue.
Finalement ils nous ont fait rentrer dans le monde de la science fiction : plutôt que de jouer l'Arlésienne, ce qui n'est plus crédible, pourquoi ne pas essayer les hologrammes ; comme cela il leur serait possible d'assumer une constante d'ubiquité, compenser les ratés de la voix et anticiper les épisodes d'épuisement.

S'ils avaient, comme nous, les Pyrénées en toile de fond, peut-être auraient-ils appris l'humilité devant quelque chose de plus grand. Pourtant dans le monde du spectacle, il y a de grands anciens qui auraient pu leur servir d'exemple ou de modèle. Mais eux se sont crus arrivés au sommet et ils n’étaient en fait montés que sur une taupinière qui s'est effondrée.

Daniel Balavoine, vous vous rappelez ? Il était originaire de la banlieue de Pau !
Et en passant par Toulouse vous auriez pu saluer le souvenir de Claude Nougaro !

Rien à craindre, le talent, ce n'est pas contagieux ! L'élégance non plus !

Pauvre Corrèze ! quels tristes représentants tu as là !

(suite dans : "Après 3 cafés ..., le digestif !")